Le gouvernement haïtien demande le renvoi de John Joël Joseph pour être jugé en Haïti pour son rôle présumé dans l’assassinat de Jovenel Moïse…

John Joel Joseph, Ancien Senateur...

Port-au-Prince, mardi 15 mars 2022– Le ministre des Affaires étrangères haïtien a produit une demande officielle à la Jamaïque pour le renvoi en Haïti de l’ancien sénateur John Joël Joseph afin d’être jugé pour son implication présumée dans l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse, selon ce que rapporte le Miami Herald.

En Jamaïque, Joseph est accusé d’entrée illégale après que lui, sa femme et ses deux fils ont été arrêtés en janvier dans la paroisse de St. Elizabeth. Il n’est pas clair si les autorités haïtiennes demandent la déportation ou l’extradition de Joseph.

Haïti et la Jamaïque n’ont pas de traité d’extradition. Joseph Joël John s’est retrouvé en Jamaïque après avoir passé des mois dans le marquis après l’assassinat du président Moïse le 7 juillet 2021 dans sa résidence privée a Pèlerin 5, Pétion-Ville (Ouest).

Les documents demandant le retour de l’ex-parlementaire en Haïti ont été envoyés en Jamaïque le 10 mars, le jour même où l’accusé a comparu devant un tribunal de Kingston, où un juge a reporté une décision sur son sort. “Monsieur John Joël Joseph est considéré comme un fugitif de la justice et est soupçonné d’être complice d’un crime », a déclaré le responsable haïtien.

“Tout cela a été clairement indiqué dans la correspondance.”

L’enquête sur le meurtre de Moïse est au point mort en Haïti, où le premier juge d’instruction a démissionné de l’affaire avant même de commencer, le second s’est fait retirer après avoir été accusé de corruption et n’a pas respecté le délai légal pour rendre son ordonnance dans le cadre de l’affaire, et un troisième a refusé une demande de reprise de l’enquête en raison de problèmes de sécurité.

Au début de ce mois, un quatrième juge d’instruction, Merlan Belabre, a été affecté à l’affaire. Mais dans un communiqué de presse manuscrit daté de samedi, Belabre a exprimé des inquiétudes quant à sa sécurité, affirmant que 10 jours après sa nomination, aucun effort n’avait été fait pour assurer sa sécurité et celle de sa famille. “Le pouvoir exécutif, le conseil supérieur du pouvoir judiciaire m’ont livré, moi et ma famille, aux assassins et ravisseurs”, a-t-il déclaré dans une note confirmée par plusieurs sources.