Port-au-Prince, mardi 30 juillet 2024 – À l’occasion de la Journée mondiale contre la traite des personnes, le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) a exhorté les acteurs concernés à renforcer leur collaboration pour lutter contre la traite humaine en Haïti. Selon l’organisation, « les pratiques de traite des humains constituent une violation des droits fondamentaux et sont des actes criminels ». Malgré une diminution mondiale des cas signalés par le Bureau des Nations Unies contre la drogue, le phénomène reste préoccupant.
La traite des personnes est définie comme « l’exploitation sous contrainte ou par tromperie d’hommes, de femmes ou d’enfants à des fins généralement lucratives ». Dans certaines régions, comme l’Afrique subsaharienne, l’Amérique Latine, et les Caraïbes, 60 % des victimes identifiées sont des enfants, selon les Nations Unies.
En Haïti, le problème est particulièrement aigu avec « la pratique des enfants en domesticité et les mouvements de populations à la frontière haïtiano-dominicaine ». Le GARR reçoit fréquemment des signalements de telles pratiques. Les victimes, souvent extorquées, violées et agressées verbalement, sont principalement des femmes haïtiennes vivant dans la prostitution ou des migrants pris au piège par des réseaux de trafic.
Face à cette situation alarmante, le GARR appelle « les organisations de droits humains et l’État haïtien à collaborer pour mettre fin à l’impunité des trafiquants ». Il est crucial que le Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes (CNLTP) soit pleinement opérationnel et que la surveillance aux frontières soit renforcée pour prévenir ces crimes.
Le GARR encourage la population à signaler les cas de traite et de trafic aux autorités compétentes pour contribuer à éradiquer ce fléau.