Port-au-Prince, jeudi 2 septembre 2021- ‘‘Il y a un risque imminent de paralysie des Cours et tribunaux si dans une semaine aucune mesure n’est adoptée pour la prise de fonction des conseillers de la quatrième judicature au conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ),’’ selon le juge Jean Wilner Morin de l’ANAMAH.
Le magistrat précise qu’il ne s’agira pas d’une grève des juges mais un constat des difficultés liées au fonctionnement de l’appareil judiciaire laisse entrevoir une aggravation de la crise qui affecte le système judiciaire haïtien.
Me Morin affirme que l’appareil judiciaire est décapité depuis le décès en juillet dernier du président de la Cour de la Cassation et également président du CSPJ, ce qui, souligne-t-il, affecte considérablement le fonctionnement du pouvoir judiciaire.
Il en résulte que, indique le magistrat, les juges n’ont pas reçu ni leurs frais de fonctionnement leurs bon de gazoline, arguant que les Cours et tribunaux éprouvent de graves difficultés pour fonctionner et dispenser la justice aux justiciables.
Jean Wilner Morin qui a répondu aux questions de RHINEWS ce jeudi, si rien n’est fait, ‘‘les cabinet d’instruction pourraient être fermés, les doyens indisponibles, les juges de paix empêchés.’’
Pour éviter que cela n’arrive, les différents acteurs concernés devraient agir vite afin de redresser la situation, exhorte-t-il, soulignant que la justice en tant que service public, doit continuer à assurer un fonctionnement régulier.
Des organisations des droits humains ont contesté l’élection d’un membre au CSPJ sensé les représenter au sein du pouvoir judiciaire. Le CSPJ avait exigé la reprise du processus électoral et qu’il soit inclusif et transparent. Ce qui a donné lieu à un véritable bras de fer entre les organisations des droits humains et l’OPC qui estime que son choix devrait être validé par le CSPJ.