Port-au-Prince, 17 septembre 2020- Les étudiants de la faculté de droit et des sciences économiques (FDSE), n’ont pas pu manifester ce jeudi à Port-au-Prince pour exiger justice en faveur de leur ex-professeur de droit constitutionnel, Me Monferrier Dorval, assassiné chez lui le 28 août dernier, à Pèlerin 5.
La police est intervenue brutalement pour disperser la manifestation qui n’avait même pas eu le temps de démarrer devant la faculté de droit où les protestataires se réunissaient pour donner le coup d’envoi de la marche.
La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les étudiants et des militants qui voulaient se rendre à Pèlerin 5, à la résidence du défunt bâtonnier dont les funérailles ont eu lieu ce jeudi, pour y déposer une gerbe de fleurs.
C’est la troisième manifestation consécutive dispersée par les policiers qui n’ont évoqué aucun motif pour empêcher ces étudiants de manifester dans les rues de la capitale.
Le comportement des policiers a soulevé le mécontentement des étudiants et militants politiques qui n’ont pas pu marcher tel qu’ils le souhaitaient. Ils dénoncent l’instauration d’une dictature qui se permet de violer la constitution, les droits humains et les libertés fondamentales des haïtiens.
Ils promettent de revenir à la charge, arguant qu’ils resteront mobilisés contre les menées dictatoriales du pouvoir en place, dénonçant du même coup le soutien international à un régime qui ne respecte pas les droits humains.
‘’Le droit manifester est-il interdit en Haïti, se sont-ils interrogés ?’’