“Le drame de l’Hôpital Général, reflet de l’incapacité du gouvernement d’Alix Didier Fils Aime et du CPt à gérer la crise actuelle”- Samuel Madistin…

Me Samuel Madistin, Avocat...

PORT-AU-PRINCE, mardi 24 décembre 2024– Dans une déclaration, Me Samuel Madistin, président de la Fondation Je Klere (FJKL), a vivement condamné l’attaque armée perpétrée par des membres de la coalition “Vivre Ensemble” contre l’Hôpital Général, alors que le gouvernement tentait de rouvrir le plus grand centre hospitalier d’Haïti.

Cette attaque indiscriminée, dirigée contre des journalistes, des policiers, et le personnel soignant au sein de l’Hôpital Général, constitue, selon Me Madistin, « un acte terroriste honteux » qui démontre une nouvelle fois l’incapacité du gouvernement à garantir la sécurité de ses institutions essentielles, situées pourtant à quelques centaines de mètres du Palais présidentiel.

Le président de la FJKL a rappelé que cet événement tragique est une illustration supplémentaire de l’irresponsabilité et de la fragilité d’un pouvoir gangrené par des scandales de corruption répétés. La proximité géographique entre l’hôpital et le siège du pouvoir central aurait dû suffire à empêcher une telle attaque, si des mesures de sécurité et de renseignement efficaces avaient été mises en œuvre.

Selon Me Madistin, le détournement des fonds publics destinés au renseignement est l’un des crimes les plus impardonnables du gouvernement actuel. « Ce drame aurait pu être évité si les autorités avaient investi dans la collecte d’informations sur les plans des gangs armés », a-t-il déclaré.

La FJKL déplore également l’escalade de la violence dans le pays, citant les récents massacres de Ward à Jérémie, de Pont-Sondé et de Petite Rivière de l’Artibonite, ainsi que les attaques répétées dans les quartiers de Solino, de Nazon et de Delmas. Tous ces événements, souligne Me Madistin, traduisent une incapacité criante du Comité pour la Transition (CPt) à assumer les responsabilités inhérentes à la gestion de l’État.

Cette situation chaotique, selon la FJKL, rend illusoire toute prétention du gouvernement à organiser des élections générales d’ici 2025. « Ce drame est un désaveu terrible pour un pouvoir qui ne parvient même pas à sécuriser un hôpital, mais qui prétend organiser des élections dans un pays miné par l’insécurité et la corruption », a dénoncé Me Madistin.

Face à cette crise multidimensionnelle, le président de la FJKL appelle le gouvernement à reconnaître son incapacité à gouverner et à tirer les conséquences de son échec. Selon lui, il est temps pour les autorités de « tirer la révérence » et de céder la place à une solution capable de restaurer la sécurité et la confiance au sein de la population haïtienne.