Croix-des-Bouquets, 25 juin 2020- Le parquet de La Croix-des-Bouquets demande à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) de transférer l’ancien chef d’escadron de la mort, Emmanuel Constant au parquet des Gonaïves pour les suites légales.
Selon le commissaire du gouvernement de la Croix-des-Bouquets, Maxime Augustin, c’est le parquet des Gonaïves qui est l’instance compétente pour entendre l’affaire Toto Constant.
L’ancien chef de l’organisation paramilitaire FRAPH ( Front pour l’Avancement et le Progrès d’Haïti) Emmanuel Toto Constant a été déporté mardi dernier à Port-au-Prince, après avoir purgé une peine d’emprisonnement de 12 ans pour fraude immobilière et vol à mains armée à New-York.
Il était condamné également à la prison à vie en 2000, par un tribunal criminel des Gonaïves pour son implication dans un massacre perpétré en avril 1994 à Raboteau, un quartier populaire de la quatrième ville du pays.
Des survivants et des proches de victimes du massacre de Raboteau ont organisé un sit-in mercredi aux Gonaïves pour réclamer l’application de la peine de prison à vie qui a été retenue contre Emmanuel Constant.
Le FRAPH, l’organisation paramilitaire que dirigeait Emmanuel Constant est accusée d’avoir massacré entre trois mille (3,000) à cinq mille (5,000) personnes durant le coup d’Etat militaire de Raoul Cédras et de Michel François (1991/1994) contre l’ancien président Jean Bertrand Aristide.