Le dossier de la prise d’otage d’un tribunal par des bandits à Port-au-Prince transféré bientôt au cabinet d’instruction…

Me. Jacque Lafontant Commissaire interimaire du gouvernement de Port-au-Prince

PORT-AU-PRINCE, lundi 29 juin 2022– Le commissaire intérimaire du gouvernement de Port-au-Prince, Jacques Lafontant semble avoir trouvé la bonne formule pour traiter le dossier relatif à l’attaque, le saccage et la prise en otage par des bandits du gang ‘‘5 Segonn’’ (5 Secondes en français) du tribunal de première instance de la capitale.

Lafontant, seule autorité judiciaire a intervenir sur cette affaire consacrant la défaite du droit, a indiqué lundi que l’acte a été revendiqué par le nomme ‘‘Izo’’, chef du gang de Village de Dieu, a travers une note vocale sur WhatsApp, devenue virale sur les réseaux sociaux où le caïd a affirmé avoir séquestré trois véhicules de police lors de l’attaque du 10 juin dernier.

Dans sa note vocale, Izo a expliqué s’être attaqué au tribunal en représailles au fait qu’il éprouve des difficultés pour faire libérer ses hommes quand ils sont arrêtés même après avoir versé d’importantes sommes d’argent, contrairement aux hommes du ‘‘G-9 an fanmi e Alye’’ qui sont libérés facilement », a-t-il déclaré.

Il est vrai que la justice haïtienne n’accepte pas encore les preuves audiovisuelles, le chef de la poursuite a affirmé avoir déjà transcrit et fait verbaliser les déclarations d’Izo afin de transférer le dossier au cabinet d’instruction pour les suites judiciaires.

‘‘La transcription, a-t-il dit, sera acheminée au cabinet d’instruction comme supplément d’information contre Izo et ses acolytes.’’

Cependant, les bureaux de la plupart des magistrats instructeurs ont été mis à sac par les bandits armés à la solde d’Izo, venus libérer de force des prévenus qui devraient auditionnés par le chef intérimaire du parquet.

Interrogé sur la situation sécuritaire dans la région métropolitaine est assiégée par des gangs armés qui tuent, violent et kidnappent impunément, Jacques Lafontant a déclaré : « je ne suis pas un commissaire de police. Je réitère, je ne suis pas commissaire de police, encore moins un préfet. Je suis un commissaire du gouvernement mandaté de conduire la politique pénale du gouvernement ».

« Je n’ai pas à porter des armes pour m’attaquer aux bandits », soulignant que c’est le travail de la police.