photo/Pierrot Augustin
Cap-Haïtien, 13 juin 2020- Pierrot Degaul Augustin, délégué départemental du nord dit n’avoir aucune responsabilité dans les récents actes de violence survenus le 10 juin dernier au Cap-Haitien où au moins un policier, Larousse Joseph a été assassiné sauvagement et deux autres policiers blessés.
Ces incidents se sont produits au moment où la police tentait de rétablir l’ordre lors d’affrontements entre deux gangs rivaux (Nan Chada et Nan Bannann) réputés proches du pouvoir en place qui se disputent le contrôle du territoire où est situé la “gare routière du Nord,” à l’entrée sud de la ville du Cap-Haïtien.
Pierrot Augustin se défend également d’être impliqué dans l’alimentation des bandits armés en arme et en munition.
M.Augustin affirme que ce sont les politiciens opposés au régime “Tèt kale” qui se voient empêchés de bloquer le département depuis son arrivée en tant que délégué qui seraient derrières ce qu’il appelé les accusations mensongères portées contre lui.
“Un délégué n’est pas là pour distribuer des armes et des munitions. Il est là pour assurer la paix et la stabilité dans le département, a-t-il déclaré.”
Cependant, le directeur exécutif du RNDDH, Pierre Esperance affirme que Pierrot Augustin est derrière les violences meurtrières des gangs armés qui endeuillent la population capoise.
M. Esperance rappelle que lors de l’installation de M. Augustin comme nouveau délégué du Nord, ce dernier s’était fait accompagner d’attachés lourdement armés afin d’intimider les opposants au pouvoir dans la région.
Selon Pierre Esperance, Pierrot Augustin serait bel et bien impliqué dans l’alimentation des bandits du Cap-Haïtien en arme et en munition.
Il informé également qu’une équipe du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) est actuellement sur le terrain pour enquêter sur les derniers événements survenus cette semaine au Cap-Haïtien. Pierre Esperance assure que le rapport d’enquête du RNDDH sera disponible sous peu.
En plus de l’insalubrité, la crise environnementale, la surpopulation et les constructions anarchiques et le manque d’infrastructure qui pourrissent la vie des citoyens du Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays est confrontée aussi à la violence meurtrière des gangs armés qui opèrent en plein jour, en toute impunité.