Washington, mardi 30 novembre 2021- S’identifiant comme un fervent partisan et défenseur de Jovenel Moïse, Stanley Lucas affirme que l’ancien président a été assassiné par une coalition d’assassins au pouvoir actuellement.

Selon l’ancien conseiller de Moïse et de Martelly, cette coalition en question se proposerait de bloquer l’aboutissement de l’enquête en cours sur l’assassinat de l’ex-président et empêcher la tenue d’élections dans le pays entre autres.

Pour Lucas qui n’est pas rentré en Haïti depuis près de deux décennies, cette coalition est composée d’assassins issus de la classe politique, de l’appareil judiciaire, de l’oligarchie ‘‘corrompue’’ et de la chaine sécuritaire.

Intervenant sur radio Caraïbe ce mardi, Stanley Lucas s’est dit troublé par le comportement de Michel Martelly, ancien président d’Haïti, chef du PHTK, qui se garde d’œuvrer pour que justice soit rendue à Jovenel Moïse, soulignant que la sécurité du défunt était assurée par des hommes fidèles à l’ancien président ‘‘Tet Kale’’ première version.

‘‘Martelly est toujours devant la scène. Pourquoi ne fait-il rien dans le cadre de l’affaire Moïse,’’ s’interroge Lucas qui, en sa qualité de conseiller à distance, fut un grand défenseur de Martelly et de sa politique à la tête du pays.

Selon l’ancien conseiller du défunt président, ‘‘si Michel Martelly ne faisait pas parti de la coalition d’assassins actuellement au pouvoir et s’il n’avait rien à se reprocher dans l’assassinat de Jovenel Moïse, il prendrait position fermement et s’impliquerait dans les efforts entrepris pour obtenir justice en sa faveur.’’

Stanley Lucas estime que l’arrestation à la Jamaïque du colombien, Mario Palacios Palacios ainsi que Samir Hnadal, a créé la panique chez ceux qui ont comploté pour assassiner l’ancien président Moïse. ‘‘C’est pourquoi, poursuit Lucas, ils montent une coalition et opèrent un coup de force pour entraver l’enquête sur le meurtre de Moïse.’’

Il s’est dit sidéré de voir un Martelly timide qui, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, la tête inclinée, présente des excuses à Jovenel Moïse. ‘‘Quelle est cette plaisanterie, se demande-t-il, arguant que l’homme qu’il connait n’est pas timide et que tout porte à croire que Martelly serait impliqué dans l’assassinat de ‘‘Nèg bannan nan.’’

A travers ce coup d’Etat, précise Stanley Lucas, la coalition au pouvoir se donnerait pour objectif de continuer d’alimenter l’insécurité en supportant les gangs criminels pour créer le chaos dans le pays.

Il s’est gardé de commenter le fait qu’il a souvent été rapporté que les gangs étaient liés au régime PHTK et alliés, dirigé jusqu’à son assassinat par l’ancien président Jovenel Moïse.