Port-au-Prince, samedi 17 juillet 2021- Le Core Group a apporté samedi son soutien au Premier ministre désigné d’Haïti, Dr. Ariel Henry, mettant une sourdine aux ambitions des différents acteurs qui se disputent le contrôle du pouvoir.
C’est la première sortie du Core Group depuis l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse.
Cette décision du Core Group qui a surpris beaucoup la classe politique ne mentionne pas l’actuel Premier ministre intérimaire de facto, Claude Joseph qui a pris le contrôle effectif du pouvoir depuis l’assassinat de Jovenel Moïse.
Le Premier ministre par intérim Claude Joseph a dirigé Haïti avec le soutien de la police et de l’armée, et s’est engagé à travailler avec tout le monde, y compris le Premier ministre désigné Ariel Henry et Joseph Lambert, le chef du Sénat dysfonctionnel.
Le groupe a appelé à la formation d’un ‘’gouvernement consensuel et inclusif.’’
“A cet effet, il encourage vivement le Premier ministre désigné Ariel Henry à poursuivre la mission qui lui a été confiée de former un tel gouvernement”, a indiqué le Core Group dans un communiqué.
Jovenel Moïse a désigné Henry comme Premier ministre pour remplacer Claude Joseph un jour avant qu’il ne soit tué – mais celui-ci (Claude Joseph) et ses alliés soutiennent qu’Henry n’a jamais prêté serment. Les partisans de Joseph Lambert ont récemment publié une déclaration le soutenant en tant que président provisoire du pays.
Le groupe a également demandé que ‘’tous les acteurs politiques, économiques et de la société civile du pays soutiennent pleinement les autorités dans leurs efforts pour rétablir la sécurité.’’
La déclaration intervient plus d’une semaine après que Moïse a été tué par des hommes armés qui ont fait une irruption dans sa maison privée lors d’une attaque qui, selon les autorités, impliquait des Haïtiens, des Haïtiens-Américains et d’anciens soldats colombiens.
Le Core Group est composé des ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis, de France, de l’Union Européenne et de représentants des Nations-Unies et de l’Organisation des États américains (OEA).
Bientôt deux semaines après l’assassinat de Jovenel Moïse, l’opposition et la société civile ne parviennent toujours pas à un accord politique pour combler le vide institutionnel au niveau de l’ensemble des pouvoirs publics.