Le Conseil Présidentiel multiplie ses rencontres pour définir les modalités de fonctionnement et les règles électorales…

Palais National/ image d'illustration

PORT-AU-PRINCE, dimanche 24 mars 2024Les membres du Conseil Présidentiel appelés à diriger la prochaine transition politique en Haïti intensifient leurs rencontres afin de définir les modalités de fonctionnement et les règles électorales pour le choix d’un président.

À ce jour, au moins trois candidats se sont manifestés pour briguer la présidence du Conseil qui supervisera une transition politique d’une durée de 18 à 24 mois. Cette période revêt une importance cruciale pour l’établissement de nouvelles structures et politiques en vue d’une transition pacifique et efficace.

Dans la foulée, les membres du conseil, encore en formation, ont tenu leur première réunion avec les représentants des États-Unis, du Canada, de la France et de l’Organisation des États Américains (OEA) afin de discuter de la situation sécuritaire, selon une source proche des discussions.

Entre-temps, Dominique Dupuy, représentante de la coalition RED/EDE et de Compromis Historique, a démissionné dimanche du Conseil présidentiel de transition d’Haïti suite à des propos sexistes et discriminatoires tenus à son encontre par des acteurs et des secteurs politiques du pays sur les réseaux sociaux.

« Outre les attaques politiques injustifiées à mon égard et les menaces de mort, ma participation en tant que seule jeune femme parmi huit hommes se heurte à des obstacles érigés par certains acteurs », a déclaré Dupuy dans une vidéo.

Elle a rejeté les recours juridiques liés à sa prétendue jeunesse précoce, fondés sur la Constitution amendée de 1987, bien que le processus de transition ne soit pas encadré par cette constitution, et a estimé que le débat sur son âge ne devrait pas retarder le processus.

« Le peuple haïtien attend depuis trop longtemps des résultats », a-t-elle ajouté, réfutant les rumeurs selon lesquelles elle ne serait pas haïtienne et soulignant qu’elle est née dans le pays il y a 34 ans.

Elle a raconté que depuis son enfance, ses parents et ses professeurs lui ont inculqué le sens de la responsabilité civique : « Ils m’ont enseigné que je devais servir mon pays, tout comme mon arrière-grand-père Alexis Dupuy a servi aux côtés de Jean-Jacques Dessalines, le père fondateur de la nation, à partir de 1804. »

Mme Dupuy, ambassadrice déléguée de son pays auprès de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), a rappelé qu’elle a œuvré dans sa ville natale, le Cap-Haïtien, au sein d’associations du secteur privé, d’organisations liées au tourisme ainsi que dans des groupes d’éducation et de culture.