NAIROBI, vendredi 13 octobre 2023– Le Conseil des ministres du Kenya a approuvé vendredi le déploiement de 1 000 policiers pour diriger une mission multinationale de maintien de la paix en Haïti afin de faire face à la violence des gangs armés qui imposent leur loi dans ce pays des Caraïbes.
Malgré cette approbation, le parlement kenyan doit encore se prononcer sur l’envoi de cette force en Haïti.
Après l’avoir approuvé, le cabinet ministériel a soumis la résolution au parlement pour la ratification nécessaire.
Le Kenya a proposé de diriger une Mission multinationale d’appui à la sécurité (MSS) en Haïti, qui a été approuvée la semaine dernière par le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU).
Cependant, le Conseil de sécurité des Nations Unies a demandé aux pays fournisseurs de troupes de tenir le concept d’opérations qui développe l’équilibre entre les sexes, la police de proximité, les préoccupations en matière de santé et d’environnement ainsi que les droits de l’homme.
La décision du gouvernement kenyan d’envoyer des troupes en Haiti continue de faire l’objet de controverse au sein de l’opposition kenyane, qui a déjà intenté une action en justice pour demander l’arrêt complet du déploiement.
En début de semaine, la Cour Suprême du Kenya a ordonné l’arrêt temporaire les plans de déploiement après qu’un plaignant a fait valoir qu’il n’y avait pas eu de décision du Conseil des ministres à ce sujet et que le Parlement était contourné.
Jeudi, devant un comité parlementaire, le ministre de l’Intérieur, Kithure Kindiki, a déclaré que la mission était viable, sur la base d’une reconnaissance préliminaire en Haïti par les hauts responsables de la sécurité de Nairobi.
Le Kenya n’a pas encore confirmé la date précise de déploiement des 1 000 policiers qu’il entend envoyer en Haïti.
Le président William Ruto a déclaré le 3 octobre que la force dirigée par le Kenya « ne laisserait pas tomber le peuple haïtien ».
Toutefois, plusieurs officiels kenyans ont laissé entendre que la force devrait être déployée en Haïti d’ici janvier 2024.
Entre temps, les gangs d’Haïti continuent de terroriser la population civile. Cette situation a déjà provoqué, du 1er janvier au 15 août 2023, plus de 2 400 décès par balles, plus de 950 personnes kidnappées et 902 autres blessées et plus de 200 mille déplacées internes, selon l’ONU et les organisationnelles des droits humains.