NEW-YORK, lundi 21 avril 2025 (RHINEWS)– Jérôme Bonnafont, président du Conseil de sécurité, a présenté aujourd’hui une déclaration conjointe au nom du Danemark, de la Grèce, du Guyana, du Panama, de la République de Corée, de la Sierra Leone, de la Slovénie, du Royaume‑Uni et de la France, exprimant « notre soutien indéfectible à toutes les femmes et filles d’Haïti », selon le président du Conseil de sécurité.
« Le niveau sans précédent de violences qui frappent le pays, notamment la violence des gangs, menace la paix et la sécurité, ainsi que la stabilité du conseil présidentiel de transition », a souligné M. Bonnafont, insistant sur l’ampleur des violations des droits de l’homme et la gravité de la situation humanitaire, selon le président du Conseil de sécurité.
« Nous condamnons vigoureusement les violences sexuelles et sexistes généralisées, dont les viols de masse qui visent les femmes et les filles en Haïti », a-t-il ajouté, rappelant que cette violence, exacerbée par la famine et les déplacements de population, est utilisée de façon systématique par les gangs comme « un moyen d’asservissement et de terreur », notamment dans les départements de l’Artibonite et du Nord‑Ouest, selon le président du Conseil de sécurité.
Le président du Conseil de sécurité a appelé à renforcer la capacité de la police nationale haïtienne « à répondre efficacement à ces violences et à reprendre le contrôle des zones affectées par les gangs, dans le respect des normes internationales en matière de droit de l’homme ». « Nous saluons les États membres qui financent et fournissent du personnel au Bureau intégré des Nations unies en Haïti et à la mission multilatérale nationale d’appui à la sécurité, qui joue un rôle essentiel à cet égard », a-t-il précisé, tout en implorant les autres pays à « contribuer également », selon le président du Conseil de sécurité.
Abordant la question de l’embargo sur les armes, M. Bonnafont a insisté sur la nécessité de « mieux lutter contre le trafic illicite d’armes légères et de petits calibres », soulignant que celles-ci sont, dans la majorité des cas, utilisées lors des violences sexuelles. Il s’est déclaré « en faveur de nouvelles sanctions du Conseil de sécurité, ciblées contre les responsables de violences sexuelles », dans la continuité des désignations approuvées en septembre 2024 par le comité de sanctions sur Haïti, selon le président du Conseil de sécurité.
« Deuxièmement, soutenir la participation des femmes à l’action publique », a poursuivi le président du Conseil de sécurité. « La participation des femmes aux instances de prise de décision est clé pour la mise en place d’un processus politique inclusif et la tenue d’élections libres et régulières », a-t-il affirmé, soulignant le rôle « essentiel » des organisations de femmes dans la désescalade des tensions et le dialogue entre les parties haïtiennes, selon le président du Conseil de sécurité.
Enfin, M. Bonnafont a appelé à « promouvoir une approche fondée sur la redevabilité, l’état de droit et le plein respect des droits de l’homme en Haïti ». Il a exhorté tous les États membres à « renforcer leur soutien à Haïti à cet égard », rappelant que « la lettre du secrétaire général du 24 février 2025 souligne l’urgence de répondre à la crise multidimensionnelle en Haïti », selon le président du Conseil de sécurité.