Le Collectif Haïti de France appelle le président Luis Abinader a retirer le nom de Pierre Espérance sur la liste des personnalités interdites de séjour en République Dominicaine…

Photo: Pierre Espérance, Directeur Exécutif du RNDDH

PORT-AU-PRINCE, mardi 16 mai 2023- Le Collectif Haïti de France (CHF) affirme avoir été informé des restrictions à la liberté de circulation imposées par la République Dominicaine à Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits de l’Homme (RNDDH).

Le 14 avril, rappelle le Collectif, le président dominicain, Luis Abinader, a publié une liste de personnalités haïtiennes interdites de séjour en République Dominicaine car elles représenteraient une menace pour ce pays.

Sur cette liste, figure le nom de M. Pierre Espérance sans qu’aucun motif ne soit avancé pour justifier une telle inscription. Le Collectif Haïti de France demande que les motifs sur lesquels se sont basées les autorités dominicaines soient rendus publics, .

Dans une correspondance au président dominicain, le Collectif souligne que le RNDDH dénonce régulièrement les mauvais traitements infligés aux haïtiens par les autorités de la République Dominicaine, notamment lors des vagues d’expulsions et de rapatriements forcés.

‘‘Des femmes enceintes sont maltraitées, des mères sont séparées de leurs enfants, des femmes sont violées, des fouilles aux corps humiliantes sont réalisées et les droits fondamentaux sont foulés aux pieds. Ces pratiques sont le reflet d’une politique discriminatoire et xénophobe des autorités dominicaines’’, dénonce le Collectif.

Le Collectif Haïti de France demande instamment à Abinader de faire retirer le nom de M. Pierre Espérance de la liste des personnalités haïtiennes interdites de séjour et représentant une menace pour la République Dominicaine.

Le Collectif demande également qu’un terme soit mis à toute forme de harcèlement et autres intimidations à son encontre afin qu’il puisse poursuivre ses activités en toute sécurité, sans entrave ni crainte de représailles, lit-on dans cette correspondance.