Le Collectif Défenseur Plus appelle la protection de l’environnement sain pour garantir les droits humains…

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PORT-AU-PRINCE, mercredi 5 juin 2024– Le Collectif Défense Plus (CDP) lance un cri d’alarme face à ‘‘l’indifférence manifeste’’ des autorités haïtiennes concernant l’état environnemental du pays. En cette “Journée Mondiale de l’Environnement”, célébrée le 5 juin, le CDP dénonce la situation alarmante d’insalubrité et de dégradation continue de l’environnement en Haïti. Il exhorte les nouvelles autorités exécutives à prendre des mesures concrètes pour protéger l’écosystème haïtien et améliorer les conditions de vie de la population.

‘‘Malgré l’importance de cette journée mondiale, aucune initiative n’a été prise par les autorités haïtiennes pour marquer l’événement ou s’engager à respecter les principes de protection environnementale’’, déplore l’organisation. Le CDP appelle donc les nouvelles autorités à assumer leurs responsabilités envers la population en œuvrant pour un développement durable. “Haïti est l’un des pays les plus déboisés de la région des Caraïbes”, souligne le collectif, ajoutant que cette situation “constitue une menace constante pour la population haïtienne.”

L’absence de systèmes de traitement des déchets ménagers et la pollution industrielle aggravent la détérioration de la qualité de vie. La protection de l’environnement est un droit humain fondamental reconnu par le droit international, et l’État haïtien doit garantir ce droit pour promouvoir le bien-être collectif.

La “Journée Mondiale de l’Environnement” de cette année met en avant la nécessité de restaurer les terres, stopper la désertification et renforcer la résilience aux catastrophes climatiques. Ce thème interpelle particulièrement l’État haïtien, incitant à la mise en place de programmes de gestion environnementale et de sensibilisation pour contrer les actions nuisibles à l’environnement. “Ce message constitue un appel pour la restauration des terres, l’arrêt de la désertification et le renforcement de la résistance aux évènements désastreux provoqués par le changement climatique,” insiste le CDP.

Malgré la vulnérabilité écologique d’Haïti et les menaces de la saison cyclonique accentuées par le phénomène “EL NINO”, les autorités restent inactives, négligeant d’informer et de sensibiliser la population sur les conséquences potentielles des problèmes environnementaux.

Le récent glissement de terrain au Cap Haïtien, qui a coûté la vie à dix personnes, illustre tragiquement cette inaction. “Le dernier glissement de terrain au Cap Haïtien du mercredi 1er au jeudi 2 mai 2024 ayant causé la mort de 10 de nos compatriotes est la preuve de cette inaction de nos dirigeants de fait,” déclare le collectif.

Le CDP souligne que le non-respect du droit à un environnement sain en Haïti menace plusieurs autres droits humains, y compris le droit à la vie, à l’eau potable, à une alimentation saine et à la santé. Le collectif exige des actions concrètes de la part de l’État pour garantir ces droits fondamentaux. “Le non-respect du droit à un environnement sain peut entraîner le non-respect de plusieurs autres droits humains, dont le droit à la vie et le bien-être collectif,” prévient le CDP.

La protection de l’environnement en Haïti n’est pas seulement une question de développement durable, mais aussi une urgence pour la survie et le bien-être de la population. Le CDP appelle les autorités à agir immédiatement pour préserver l’environnement et, par extension, les droits humains des Haïtiens.