Port-au-Prince, mardi 20 juillet 2021- Le centre d’analyse et de recherche en droits humains (CARDH) dans son analyse des événements du 7 juillet 2021, dit noter que l’ancien président haïtien a été torturé, puis assassiné de 12 balles, sans aucun affrontement.
Aucun agent n’a été touché d’une balle, il semble que la résidence n’avait même pas des chiens dressés, relève le CARDH dans un communiqué.
L’organisme de défense des droits humains note également que pendant près de 48h, la scène du crime n’a pas été sécurisée, aucun agent de la garde présidentielle n’a été arrêté : Unité de sécurité générale du Palais national (USGPN), Unité de sécurité présidentielle (USP) ; Counter Assault Team (CAT-TEAM)…
Les premiers actes posés par Claude Joseph, premier ministre a.i., c’est de prétendre que la situation est sous contrôle, de déclarer l’État de siège et d’affirmer être au pouvoir jusqu’à la tenue des élections.
‘’L’ensemble de ces faits a porté légitimement le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH) à évoquer l’hypothèse d’un coup d’État,’’ selon l’organisation.
Compte tenu des différents problèmes auxquels la justice haïtienne est confrontée, le Cardh estime que dans les conditions actuelles, elle aura d’énormes difficultés pour enquêter sur l’assassinat de Jovenel Moïse.
L’organisation plaide pour une enquête internationale et la création d’un tribunal spécial pour juger les auteurs de l’assassinat de l’ancien président.
Le CARDH met aussi l’accent sur le fait que plusieurs enquêtes se chevauchent. Le parquet de Port-au-Prince a donné délégation de pouvoir à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), en même temps il invite des personnalités.
‘’Or, nous ne sommes plus dans le délai de flagrance (72 heures) le parquet ne peut poser aucun acte contraignant,’’ soutient le CARD.