PORT-AU-PRINCE, mardi 26 septembre 2023– Selon le centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH) il y aurait entre 30.000 à 35.000 déplacés internes répartis dans 45 sites dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Le CARDH souligne que ces déplacés internes vivent dans des conditions sanitaires exécrables où des maladies se propagent dans les sites : diarrhée, grippe, ‘‘grattelle’’, fièvre, choléra[…]
Selon l’organisation, ‘‘les malades de la tuberculose chassés du Centre Sanatorium sont aussi dans des sites. Ils n’ont pas accès aux soins réguliers et ne bénéficient non plus d’une prise en charge spéciale. Des blessés par balle, des gens ayant des problèmes psychologiques […] n’ont pas non plus, accès aux soins de santé.’’
Les femmes enceintes et les nourrissons vivent dans des conditions précaires, note le CARDH, précisant que des femmes et filles sont victimes de violence sexuelle.
L’organisation souligne que les sites ne sont pas sécurisés, ni éclairés.
En guise de recommandation, le CARDH estime ‘‘qu’il faut une remobilisation autour de la situation des déplacés internes, une nouvelle évaluation des besoins (par secteur) et un plan de relèvement durable qui leur permettra de regagner leur maison (si possible) ou de les relocaliser dans la dignité, d’avoir une activité économique et qui prendra en compte la situation des catégories les plus fragiles (nourrissons et enfants en âges de scolarisation, femmes enceintes et celles avec des complications après accouchement, vieillards, handicapés…).’’