Le CADOA propose la formation d’un conseil d’Etat de 5 membres combler les vides au niveau de l’exécutif

Helen La Lime (BINUH) et Claude Joseph, premier ministre interimaire sortant...

Port-au-Prince, mercredi 14 juillet 2021- Le Collectif des Anciens Députés de l’Opposition et Alliés (CADOA) estime ‘’qu’en plus du dysfonctionnement du parlement le pays n’a ni président, ni premier ministre, ni gouvernement et il n’y a aucune provision constitutionnelle pour combler ces vides.’’

Selon le CADOA, ‘’la course au pouvoir, sans un accord politique accepté par les secteurs vitaux de la nation et une majorité de la population haïtienne et la guerre des prétendants dont d’un côté l’ancien Premier ministre a.i de facto Claude Joseph et de l’autre la paire Ariel Henry et Joseph Lambert n’ont aucun fondement constitutionnel et ne peuvent que contribuer à l’aggravation de la crise  haïtienne.’’

Le CADOA qualifie de chimérique et préjudiciable à l’existence du peuple haïtien, le support d’une frange de la communauté internationale à Claude Joseph comme autorité établie pour réaliser des élections à la fin de l’année 2021.

Selon cette structure politique de l’opposition, la seule alternative viable est l’adoption d’un accord politique consensuel autour de la gouvernance de la transition en termes d’organes et de fonctionnement avec des missions claires et sans équivoques.

Le Collectif des Anciens Députés de l’Opposition et Alliés (CADOA) appelle toutes les entités et les personnalités de l’opposition politique, et de la société civile qui ne s’inscrivent pas dans la logique de continuité de PHTK et alliés à rejoindre les initiatives lacées autour de la résolution de la crise pour proposer à la nation haïtienne ledit accord.

‘’Cet accord devrait avoir une portée conciliante tout en ayant soin d’éviter le blanchiment des auteurs des massacres, des crimes de sang, des crimes financiers, des violations des droits fondamentaux du peuple haïtien et des personnalités ignobles,’’ souligne un communique du CADOA.

L’organisation propose la mise en place d’un Conseil d’Etat de cinq (5) membres, composé du Président ou le vice-président du CSPJ, Le Président ou un sénateur des 10 Sénateurs en fonction, un représentant des organismes des droits humains, un représentant du secteur socioprofessionnel et un représentant des groupes organisées de la société civile.

La proposition prévoit également la formation d’un gouvernement issu du secteur politique, dans sa majorité, ayant à sa tête un Premier ministre et 14 ministres au minimum et le renforcement de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif et autres mécanismes de contrôle permettant de sanctionner les actes des autorités gouvernementales.