Le CADOA exhorte les haïtiens à renoncer à leur orgueil pour porter ensemble le dossier de la restitution…

La tour Effeil, image d'illustration...

PORT-AU-PRINCE, samedi 28 mai 2022– Le collectif des anciens députés de l’opposition et alliés (CADOA) estime qu’il est un devoir patriotique de maintenir vivant le dossier relatif à la réparation et à la restitution de la rançon payée à la France après l’indépendance nationale.

Dans une série d’articles d’investigation sur les causes du sous-développement d’Haïti, le quotidien américain New-York Times a mis en cause la France, ancienne puissance coloniale d’avoir rançonné Haïti en 1825 en imposant une rançon de 150 millions francs à la jeune nation qui venait d’arracher au prix de nombreux sacrifices, son indépendance.

Cette somme représenterait aujourd’hui l’équivalent de 21 jusqu’à 115 milliards de dollars américains en tenant compte du taux de change et de l’inflation.

Se réjouissant de l’initiative du New-York Times de publier ces articles, le CADOA salue le courage de l’ancien président qui a initié la demande de restitution auprès de la France.

L’organisation dit déplorer qu’a l’époque, de nombreux haïtiens se sont solidarisés avec le colon au détriment des intérêts du pays qui, ensuite a kidnappé Jean-Bertrand Aristide et l’a exilé.

Qui pis est, écrit le CADOA, ils ont fait venir de Boca Raton en Floride, Gerard Latortue qui s’est rendu en France pour affirmer qu’Haïti n’avait pas a réclamer la restitution de la dette de l’indépendance.

Selon le CADOA, la demande de restitution est légale, soulignant que la France a pris une loi reconnaissant l’esclavage comme un crime contre l’humanité.

Cette structure politique précise qu’après une trentaine de parlementaires, un président français, François Hollande a admis que la France avait une dette envers Haïti.

Le CADOA estime qu’il faut privilégier la voie diplomatique, de la négociation ou de l’arbitrage pour traiter cette question, mais souligne que la première action du pays victime est de dénoncer les torts qu’il a subis.

L’organisation politique estime que les haïtiens devraient renoncer à leur orgueil afin de travailler pour doter le pays d’un vrai gouvernement de transition capable de créer les conditions nécessaires à la tenue d’élections crédibles dont seront issues des autorités légitimes à même d’engager les négociations pour obtenir la restitution de la dette de l’indépendance.