Le bureau du premier ministre de fait qualifie ‘‘d’insinuations graves et sans fondement,’’ les tentatives visant à lier Ariel Henry à l’assassinat de Jovenel Moïse

Ariel Henry, premier ministre du gouvernement de facto

Port-au-Prince, vendredi 17 septembre 2021– Dans une tentative de clarification de cette affaire de communication téléphonique entre le premier ministre de facto et le dénommé Joseph Félix Badio, le bureau de Ariel Henry a dénoncé ce qu’il appelle ‘‘Le tapage orchestré au niveau national et international autour des conversations téléphoniques qui ont eu lieu la nuit de l’assassinat crapuleux du Président de la République, Jovenel Moïse.

‘‘Cette nuit-là, le Premier ministre a reçu d’innombrables appels, de toutes sortes, de personnes qui, en apprenant la terrible nouvelle, s’inquiétaient pour sa sécurité personnelle,’’ lit-on dans un communiqué rendu public par le bureau de M. Henry.

Il faut se rappeler qu’il venait d’être nommé Premier ministre, poursuit le communiqué, et qu’après un acte d’une telle gravité, nombreux sont ceux qui, naturellement, voulaient s’enquérir de sa situation et des dispositions prises pour garantir son intégrité physique.

Le bureau de M. Henry estime ‘‘qu’il est difficile, aujourd’hui, après tous les soubresauts qui s’en sont suivis, sans se référer aux relevés téléphoniques, de préciser les noms de tous ceux qui l’ont appelé, voire la nature de leur conversation.  D’autant plus qu’il n’arrivait pas à prendre tous les appels, renchérit le communique qui ne dément pas que les deux hommes (Henry et Badio) se sont entretenus au téléphone.’’

‘‘Il demeure entendu que la faute est personnelle et que des conversations avec des individus contre lesquels pèsent des accusations, ne peuvent, en aucun cas, servir pour incriminer quiconque, selon du premier ministre d’exception, soulignant que les intérêts politiques n’autorisent personne ni aucun groupe d’individus à lancer des insinuations graves et sans fondement, encore moins à tenter de livrer quelqu’un à la vindicte populaire, sans se soucier de savoir s’il a effectivement une quelconque responsabilité dans un acte sous enquête.’’

Rappelant l’engagement de Ariel Henry à tout mettre en œuvre pour que les auteurs, co-auteurs et commanditaires de ce crime odieux soient identifiés, traduits en justice et punis pour leur forfait, le bureau du chef de la primature indique que,  ‘‘Si quelqu’un dispose d’informations pertinentes et fiables, il est de son devoir de citoyen de les fournir au juge pour aider à la manifestation de la vérité.’’

Il est révélé que Joseph Félix Badio, considéré comme l’un des cerveaux intellectuels de l’assassinat de Jovenel Moïse par la police judiciaire haïtienne, s’est entretenu par téléphone avec Ariel Henry au moins à deux reprises quelques temps après le meurtre.

Cette affaire a soulevé ceux qui se réclament du ‘‘jovenelisme’’ contre M. Henry qu’ils accusent d’avoir participé à l’assassinat de Jovenel Moïse et dont ils réclament la démission.