Le Bénin offre 2 000 soldats pour soutenir la force internationale en Haïti, annonce l’ambassadrice américaine…

Des soldats beninois...

NEW-YORK, lundi 26 février 2024– Lors d’une conférence de presse lundi, Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice américaine auprès des Nations unies, a révélé que le Bénin a généreusement proposé d’envoyer 2 000 soldats pour renforcer une mission internationale dirigée par le Kenya, destinée à aider la police haïtienne à combattre les gangs armés.

Cette initiative intervient un an après que le gouvernement haïtien non élu ait sollicité l’intervention des Nations unies pour faire face à la situation critique. Selon les estimations de l’ONU, le conflit en Haïti a causé la perte tragique de près de 5 000 vies l’année précédente et a contraint environ 300 000 personnes à fuir leurs foyers.

Thomas-Greenfield, parlant depuis le Guyana où elle dirigeait la délégation américaine au sommet de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a également souligné l’engagement financier et matériel du Bénin, de la France et du Canada envers cette mission vitale. Les États-Unis se sont également engagés à hauteur de 200 millions de dollars et ont promis de renforcer les mesures visant à stopper le flux d’armes illicites vers la région des Caraïbes, où les armes à feu, principalement en provenance des États-Unis, alimentent les activités des gangs haïtiens.

Le président du Kenya, William Ruto, a promis 1 000 policiers pour la mission, bien que des obstacles juridiques locaux aient temporairement entravé ce déploiement. Malgré ces défis, le président Ruto a affirmé que le plan se poursuivrait, soulignant ainsi l’engagement continu envers la mission.

Alors que des discussions sur le soutien à la force de sécurité se poursuivent, l’accent est mis sur les contributions volontaires, principalement en provenance de pays en développement d’Afrique et des Caraïbes. Thomas-Greenfield a également rencontré le Premier ministre haïtien Ariel Henry pour discuter de la nécessité de trouver un consensus, notamment sur la question cruciale des élections nationales, dont la date reste en suspens.

Henry, qui a pris ses fonctions après l’assassinat du président en 2021, avait initialement envisagé de démissionner en février pour permettre la tenue d’élections libres et équitables, mais a depuis souligné la priorité de restaurer la sécurité dans le pays avant tout.

 

source: Reuters