L’avocat de l’Eglise épiscopale d’Haïti réagit sur l’ordonnance rendue dans l’affaire impliquant cette institution…

Samuel Madistin, Avocat,

PORT-AU-PRINCE, mardi 10 octobre 2023– L’avocat de l’Eglise Episcopale d’Haiti (EEH), Me Samuel Madistin note que l’ordonnance du juge d’instruction confirme que cette institution et ses dirigeants ne sont pas impliqués dans le trafic d’armes en Haïti.

Dans un communiqué, l’avocat souligne que tous les prêtres et employés de l’Église ont été envoyés hors des liens de l’inculpation.

Il note également que l’instruction révèle que la franchise de l’Église Épiscopale d’Haïti a été falsifiée par des fonctionnaires de l’État en poste au Ministère de l’Économie et des Finances agissant de concert avec un réseaux de faussaires.

Selon Madistin, ‘‘les informations véhiculées par les médias à grand renfort de publicité selon lesquelles la Direction Centrale de Police Judiciaire (DCPJ) avait trouvé sur un compte bancaire du père Frantz Cole, Secrétaire Exécutif du Bureau diocésain, un montant de deux millions de dollars américains provenant du trafic d’armes à feu avec les gangs se sont révélées fausses.’’

Il indique que ‘‘l’information véhiculée également par les médias faisant croire que le père Frantz Cole a été dénoncé par l’inculpée Gina Rolls au cours d’une confrontation à la DCPJ s’est également révélée fausse. Il n’y a jamais eu de rapport du BAFE (Bureau des Affaires Économiques et Financières) révélant le père Frantz Cole s’est enrichi dans le trafic illégal d’armes à feu’’, ajoute l’avocat.

Selon lui, il n’y a jamais eu de confrontation entre Gina Rolls et le père Frantz Cole à la DCPJ (Direction Centrale de la Police Judiciaire). Toutes ces informations ont été véhiculées par des médias sous la rubrique : « Nous avons appris d’une source proche de l’enquête que »[…], ironise-t-il.

Il affirme également que « toutes ces fausses informations véhiculées par la presse à partir de source anonyme se déclarant être proche de l’enquête démontrent que l’opinion publique a été manipulée à des fins inavouables et inavouées. »

« Quelles sont ces sources anonymes qui ont induit la presse en erreur ? Qui voulait détruire l’Église Épiscopale d’Haïti et ses institutions diocésaines ? Pourquoi le professionnalisme des agents de la PNH a été pris à défaut ? Pourquoi tant de décisions hâtives et légères ont frappé des personnalités de l’Église comme si elles étaient de vulgaires délinquants ? » se demande entre autres, l’avocat.

Il s’interroge également sur  des biens de l’Église dont des véhicules, des ordinateurs, des imprimantes qui ont été saisis arbitrairement par la DCPJ et, qui n’ont toujours pas été restitués, se demandant ‘‘pourquoi l’œuvre spirituelle et moralisatrice de l’Église Épiscopale d’Haïti dans les domaines de l’éducation, de la santé, des arts et du développement économique, social et culturel au profit de la population haïtienne a été perturbée par des actions brutales de certains fonctionnaires de l’État ?’’