L’avocat de la veuve du président Jovenel Moïse rejette l’ordonnance rendue par le juge instructeur arguant qu’elle est politiquement motivée…

Martine Moise, Ex-premiere dame de la republique....

PORT-AU-PRINCE, jeudi 22 février 2024-L’avocat de la veuve du président haïtien assassiné, Martine Moïse, rejette les accusations portées contre elle, affirmant qu’elles sont politiquement motivées.

Il remet en question la réalité de l’ordonnance du juge et accuse le gouvernement haïtien d’orchestrer l’inculpation. Martine Moïse nie toute implication et son avocat affirme que les procédures légales n’ont pas été suivies dans le cadre de cette affaire.

Des suspicions de manipulation politique et des retards dans le système judiciaire haïtien sont également pointés du doigt par l’avocat de Martine Moïse.

A part Mme Moïse, une cinquantaine autres inculpés, dont l’ex-premier ministre intérimaire, Claude Joseph, l’ex-ministre de l’intérieur, Edner Gonzague Day, l’ancien chef de la police Léon Charles et plusieurs proches du président assassiné, sont renvoyés par devant le tribunal criminel aux fins de jugement pour leur implication présumée dans le meurtre de Moïse.

Des révélations, issues du témoignage de l’ex-Secrétaire Général du Palais National, Lyonel Valbrun, devant la Chambre d’Instruction Criminelle le 16 novembre 2023, laisse croire que l’ex-première dame, Martine Moïse serait du complot qui se tramait contre le président défunt.

Selon les déclarations de Valbrun, Martine Moïse s’est rendue au Palais National le lundi 5 juillet 2021, soit deux jours avant l’assassinat de son mari, et y a passé près de cinq heures à déménager divers objets. ‘‘Cette visite, loin d’être anodine, aurait été orchestrée en prévision de l’assassinat à venir du président Jovenel Moïse.’’

De plus, Valbrun affirme que Martine Moïse aurait contacté après l’assassinat pour inciter à l’ouverture du bureau présidentiel au Dr. Claude Joseph alors premier ministre interimaire, pour former un conseil des ministres et organiser des élections présidentielles dans les trois mois, insinuant ainsi sa propre accession au pouvoir. Valbrun a déclaré : l’ex-première dame Marie Étienne Martine Joseph Moïse l’avait appelé pour lui dire : « Jovenel pat fè anyen pou nou, fòk ou louvri buro prezidan an bay Ti Klod poul fè yon konsèy minis, li pral fè eleksyon nan twa mwa pou m ka vini prezidan, se kounya nou pral gen pouvwa. »