Port-au-Prince, 7 septembre 2020- Le porte-parole de police nationale, Michel-Ange Louis-Jeune présente l’attaque armée du 31 août dernier contre la population du Bel-Air comme un conflit entre gangs rivaux qui se disputent le contrôle du territoire de ce quartier populaire.
Lors de cette attaque attribuée au G-9 en famille et alliés, dont le bilan n’a toujours pas été communiqué, il y a eu des morts, des blessés, des maisons et des véhicules incendiés et des déplacés par centaine.
Le porte-parole de la police nationale, Michel-Ange Louis-Jeune qui reconnait que le pays vit une situation de gangstérisassion, affirme que l’institution policière, en tant que l’un des acteurs impliqués dans le maintien de la sécurité, avait joué son rôle dans le cadre du ‘’conflit’’ du Bel-Air.
Il indique que la police avait assumé ses responsabilités en portant secours a des personnes en difficulté, notamment des blessés qui ont été évacués vers des centres hospitaliers pour être soignés.
Cependant, le porte-parole n’a fait état d’aucune arrestation effectué dans l’un ou l’autre camp des gangs qui s’affrontent au Bel-Air, se contentant de préciser que la police intervient en aval et qu’en amont, il y d’autres responsabilités qui doivent être assumées.
Parmi ces responsabilités, souligne Michel-Ange Louis-Jeune, il faut freiner l’approvisionnement des gangs en arme et en munition pour les empêcher de commettre des exécrations sur la population.
Le porte-parole de la PNH estime qu’il faudrait renforcer la police frontalière et du BLTS afin d’accroitre la surveillance au niveau des ports et aéroports du pays pour mater le trafic illégal des armes dans le pays.
Des hommes armés membres du G-9 en famille et alliés dont certains sont activement recherchés par la police, y compris leur chef, Jimmy Cherizier alias ‘’Barbecue,’’ ont mis le quartier historique du Bel-Air à feu et à sang.
Selon les témoignages de viers habitants, ces hommes qui seraient à la solde du pouvoir en place, ont tué, violé, volé, incendié des véhicules et des maisons et provoqué l’exode massif de la population du Bel-Air, suite à cette attaque perpétrée le 31 août et qui s’est poursuivie le 2 septembre dernier.
Les déplacés qui se sont réfugiés au Champ-de-Mars hésitent depuis cette attaque meurtrière, hésitent encore à retourner dans leur quartier puisqu’ils deviennent carrément des sans abris et qu’ils craignent pour leur sécurité, selon certains habitants.