Port-au-Prince, lundi 4 octobre 2021- Pour l’association nationale des magistrats haïtiens (ANAMAH), ‘‘l’année judiciaire 2020-2021 était une des plus difficiles qu’ont connu les magistrats Haïtiens.’’
Au nombre des difficultés l’ANAMAH relève l’insécurité, absence de moyen pour accomplir leur mission, menace de toute sorte sans compter les déclarations diffamatoires dont certains ont été l’objet, précisant que nombreux ont été assassinés dont les magistrats Antoine Luccius et Fritzgerald Cerisier.
L’association affirme que ‘‘d’autres collègues étaient obligés de se mettre à couvert suite aux menaces dont ils ont été l’objet soit dans le cadre du traitement d’un dossier ou au constat de l’absence de carrière dans la magistrature.’’
L’ANAMAH souligne également que l’année judiciaire 2020-2021 a mis le conseil supérieur du pouvoir judiciaire à rude épreuve, lorsqu’il il était contraint de se prononcer courageusement, écrit-elle dans un communique, sur la situation du pays et ‘‘ce n’était pas sans conséquence.’’
Revendiquant l’installation de la 4e judicature qui a eu lieu vendredi dernier comme le fruit de son combat, l’ANAMAH dit saluer les efforts déjà consentis par tous les collègues magistrats tant qu’assis que debout, les exhorte en cette année Judiciaire 2021-2022 au respect des principes d’éthiques et déontologiques pour la réussite de l’année Judiciaire, pour que cesse enfin les critiques dégradantes dont est victime la magistrature haïtienne.
Elle rappelle que ‘‘le magistrat est payé par les taxes des justiciables pour faire application de la loi non pour les rançonner ou pour les imposer la loi de la corruption.’’