Port-au-Prince, jeudi 17 février 2022– La France, par le biais de son Ambassade en Haïti, a exprimé ses préoccupations concernant les menaces adressées aux membres du réseau national de défense des droits humains (RNDDH), en particulier à son dirigeant Pierre Espérance.
L’Ambassade a rappelé “le caractère inadmissible de toutes les menaces ou tentatives d’intimidation dressées aux défenseurs des droits humains ou à d’autres personnes en Haïti.”
Récemment, une source a révélé à RHINEWS que des individus se réclamant proches de l’ancien président Michel Martelly, avaient un plan pour assassiner Pierre Espérance.
Selon cette source qui a requis l’anonymat, il serait reproché au militant des droits humains, son travail d’enquête ayant mis en évidence les entraves à l’enquête sur l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse.
L’enquête sur l’assassinat de Moïse est au point mort à la fois au niveau de la direction centrale de la police judiciaire et du cabinet d’instruction.
Mercredi, des organisations des droits humains, dont Avocats sans frontières Canada (ASFC), l’Institut pour la Justice et la Démocratie en Haïti (IJDH) et la Global Justice Clinic (GJC) de la Faculté de droit de l’Université de New York, ont exprimé ‘‘leurs vives inquiétudes face aux menaces de mort dont a fait l’objet, en janvier 2022, M. Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH).
Elles ont dénoncé des actes d’intimidation qui surviennent à la suite de la publication d’un rapport du RNDDH sur le déroulement de l’instruction de l’assassinat du Président Jovenel Moïse, le 6 janvier 2022. Les organisations appellent l’État haïtien à prendre des mesures urgentes pour assurer la protection de M. Espérance et de sa famille.
ASFC, l’IJDH et la GJC ont appelé l’État haïtien à diligenter une enquête pour identifier les auteurs des menaces et les traduire devant la justice, soulignant ‘‘qu’il est important que les dispositions nécessaires soient prises pour éviter la répétition de tels actes.’’