Port-au-Prince, lundi 16 août 2021- Tenant compte de la grande précarité socio-économique de la population des départements du Sud, des Nippes et de la Grand-Anse en raison du blocus causée par la guerre des gangs armés au niveau de Martissant, le centre d’analyse et recherche en droits de l’homme (CARDH) estime que l’aide humanitaire est incontournable aux victimes du tremblement de terre.
Cependant, souligne le CARDH, cette aide doit respecter la dignité des victimes s afin de corriger les erreurs du passé, notamment celles post 12 janvier 2010. Pendant des années ajoute-t-il, ‘‘les victimes étaient dans des camps dans l’indignité la plus totale.’’
Le CARDH insiste sur le fait que le gouvernement de facto d’Haïti doit s’assurer d’une bonne coordination de l’aide humanitaire en vue de son efficacité. ‘‘De concert avec le système humanitaire, il doit identifier les besoins et orienter les ONGs qui veulent aider, suggère le CARDH qui croit que cela permettra d’éviter qu’une kyrielle d’ONG intervient dans un même secteur, alors que d’autres ont des besoins urgents.’’
Dans un communiqué, le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH) ‘‘met en garde ceux qui se frottent les mains pour s’enrichir au détriment des victimes, comme ce fut le cas après le séisme du 12 janvier 2010 ainsi que d’autres catastrophes en Haïti et aussi ceux qui avaient dépouillé les structures de l’État de ses ressources par la corruption et le vol.’’
Selon un bilan non exhaustif du gouvernement de fait, pas moins de 1297 morts 5700 blessés, 13,694 maisons détruites et 13,585 endommagées lors du tremblement de terre du 14 août 2021.