L’administrateur Biden bloquera les migrants Nicaraguayens, Cubains et Haïtiens à la frontière…

Des migrants haitiens/imge d'illustration...

WASHINGTON, jeudi 5 janvier 2023– L’administration Biden a annoncé jeudi de nouvelles dispositions à la frontière sud, avec effet immédiat, qui empêcheront davantage d’immigrants de Cuba, d’Haïti et du Nicaragua de traverser la frontière pour demander l’asile tout en augmentant le nombre de voies légales permettant à ces migrants de demander l’asile depuis leur pays d’origine.

Le président Joe Biden a présenté les changements de politique dans de brèves remarques jeudi à la Maison Blanche.

Il a reproché aux républicains du Congrès d’avoir bloqué un plan plus complet qu’il a mis en place lors de sa prise de fonction en 2021.

“L’échec de l’adoption et du financement de ce plan global a accru les défis que nous rencontrons à la frontière sud-ouest”, a-t-il déclaré, s’exprimant dans la salle Roosevelt.

Les mesures d’application des frontières “ne vont pas réparer l’ensemble de notre système d’immigration, mais elles peuvent nous aider beaucoup à gérer ce qui est un défi difficile”, a-t-il ajouté.

Biden a fait l’objet de critiques constantes de la part des républicains pour ne pas avoir visité la frontière sud plus tôt dans sa présidence. Il prévoit de faire son premier voyage à la frontière dimanche à El Paso, au Texas, en route vers une réunion au sommet des dirigeants nord-américains.

L’annonce du président intervient alors que son administration fait face à un nombre record de migrants du Nicaragua, de Cuba et d’Haïti, franchissant illégalement les frontières.

Les Haïtiens, les Cubains et les Nicaraguayens ont pu contourner l’expulsion via les restrictions frontalières de Covid-19 connues sous le nom de Titre 42 qui ont empêché plus de 1,4 million de passages frontaliers en forçant les migrants à retourner au Mexique avant qu’ils ne puissent demander l’asile.

Les citoyens de Cuba, d’Haïti et du Nicaragua n’ont pas été soumis au titre 42 en partie parce que leur pays d’origine, et donc le Mexique, refuse de les reprendre.

Désormais, l’administration Biden renverra jusqu’à 30 000 migrants de chacun des trois pays au Mexique par mois tout en autorisant 30 000 demandeurs d’asile de chacun des trois pays à vivre et travailler aux États-Unis pendant deux ans.

Les personnes acceptées dans le cadre du processus de candidature doivent montrer qu’elles ont un sponsor basé aux États-Unis pour les soutenir, tout comme les Vénézuéliens et les Ukrainiens l’ont fait dans le cadre des programmes que l’administration Biden a mis en place pour ces pays.