PORT-AU-PRINCE, dimanche 19 juin 2022– L’association des industries d’Haïti (ADIH) appelle le pouvoir en place à assumer ses responsabilités face à la dégradation des conditions de vie de la population ‘‘abandonnée à elle-même.’’
Soulignant que le gouvernement assiste impuissant au délabrement de toutes les instances publiques où tout est hors contrôle,’’ ADIH invite ledit gouvernement à rétablir incessamment l’ordre et la sécurité dans le pays livré aux mains des bandits.’’
Dans une note publique, l’association se dit inquiète et exaspérée par l’allure que prend la crise socio-politique et économique, soulignant que ‘‘l’insécurité perdure et atteint des proportions auxquelles nul s’attendait avant d’ajouter que le pays est dans le gouffre.’’
« Criminalité, manque de dialogue, perte de contrôle progressive de certaines zone géographiques du pays, sont autant de facteurs qui plongent la nation dans ce chaos sans précèdent que nous connaissons actuellement, écrit ADIH.
« Le pays entier est victime des actes de kidnapping qui doivent cesser. La population a besoin de vaquer en toute quiétude à ses occupations. C’est un droit fondamental dont elle est privée », déclare ADIH.
« Il faut que le gouvernement prenne les dispositions adéquates pour combattre l’insécurité rétablir la confiance au sein de la population, mais aussi permettre aux entreprises pourvoyeuses d’emplois d’assurer la continuité de leurs opérations », insiste ADIH.
L’association patronale souligne que depuis un mois, l’administration générale des douanes (AGD) est perpétuellement en grève, paralysant le cours des activités de ses membres, des importateurs et des exportateurs…
Elle informe que bon nombre de compagnies s’apprêtent à interrompre leurs activités de manière définitive, en raison de l’insécurité qui s’est fermement installée.
« A tout cela s’ajoute, la Douane qui est dysfonctionnelle, menant à des raretés de produits de première nécessité, occasionnant également des pertes graves liées à l’impossibilité d’exporter la production nationale ; la pénurie constante de carburant ; les actes de kidnapping, les vols journaliers de gangs entre autres », conclut ADIH, soulignant que la population est arrivée à bout.