PORT-AU-PRINCE, jeudi 29 décembre 2022– Le président élu de l’accord de Montana, Fritz Alphonse Jean a qualifie jeudi l’accord dit de consensus du 21 décembre 2022 de manœuvre dont l’objectif consiste à organiser des élections frauduleuses afin de pérenniser le régime en place.
S’exprimant au nom de l’ensemble des acteurs et organes de l’accord de Montan, Fritz Jean s’est déclaré stupéfait de constater que certains éléments de la société civile, des secteurs privé et politique se sont associés avec la coalition au pouvoir pour endosser son bilan catastrophique.
« Au moment où la population victime de l’insécurité généralisée, du kidnapping, du viol des crimes de sang et financiers attend un vrai consensus pour sortir le pays de l’impasse, des individus se mettent avec le régime rejeté par les haitiens pour continuer à jouir certains privilèges à travers certaines institutions publiques, dont la DGI, la douane, le BMPAD et la BNC entre autres, au détriment des intérêts communs, a déclaré Jean.
Il a affirmé que l’accord de Montana n’a autorisé personne à le représenter au sein de soi=disant accord du 21 décembre et personne ne doit associer le nom de l’accord du 30 août 2021 avec ce document qui donne 14 mois minimum à Ariel Henry pour poursuivre son œuvre.
Dans le même temps, Fritz Jean a réitéré le soutien de l’accord de Montana aux sanctions internationales contre certains acteurs politiques et du monde des affaires pour implication présumé dans des activités criminelles.
Cependant, il a dit déplorer que le système judiciaire haïtien ne soit pas en mesure de sanctionner les personnes soupçonnées d’implication dans le trafic de la drogue, la corruption, les violations des droits humains, et le financement des activités criminelles des gangs armés en Haïti.
Il a appelé les Etats-Unis et le Canada à communiquer à Haïti les documents sur la base desquels ils imposent des sanctions à des haitiens afin que la justice haïtienne puisse se saisir du dossier et assurer le suivi judiciaire.
Il a affirmé que d’autres sanctions seront imposées à d’autres personnes.
S’exprimant sur la demande d’intervention produite par Ariel Henry, Magali Comeau Denis a plaide en faveur un nouveau leadership à la tête du pays pour mettre fin au règne des bandits qui jouissent de l’impunité érigée en système, après avoir commis toutes sortes de crimes abominables.
Selon Mme Denis, le pouvoir en place, des éléments du secteur des affaires seraient impliqués dans l’alimentation du climat d’insécurité qui s’abat brutalement sur le pays créant ainsi une psychose de peur et de désespoir chez la population afin de justifier l’intervention militaire étrangère en Haïti.
Selon Comeau Denis, ce dont le pays a véritablement besoin ce n‘est pas d’une intervention militaire pour protéger ceux qui a démoli toutes les institutions nationales, mais d’une coopération technique, matérielle et technologique pour aider la police haïtienne à faire face aux gangs armés.