PORT-AU-PRINCE, vendredi 8 septembre 2023– Selon Dr. Ernest Harrisson, l’accord du 21 décembre 2022 est frappé de caducité.
Harrisson qui fait partie du Faisceau de Défense de l’Accord du 21 Décembre (FAD-21Dec) dénonce le comportement du premier ministre Ariel Henry et un petit groupe de signataires qui, dit-il, font obstacle à l’implémentation réelle de l’accord.
Selon lui, ‘‘le FDA-21 DÉCEMBRE est clair qu’il n’y aura pas d’élections avant 31 décembre 2023 tel que prévu au niveau de l’accord, également il n’y aura pas un Président élu le 7 février 2024; date de caducité de l’accord.’’
‘‘Dès maintenant, poursuit Harrisson, le FDA-21 Décembre prévient déjà sur la caducité anticipée de l’accord. Pour nous, il n’y a plus d’accord à défendre ; et nous allons tout droit vers la dissolution du FDA-21 Décembre et sa transformation, soutient le chef du Parti Konstwi Lavi (PKL).
Répondant aux questions de RHINEWS, Ernest Harrisson déclare : « A ce stade des débats, la solution reste la démission du PM Ariel Henry et de son équipe gouvernementale, aussi bien que son clan de la Primature aux bénéfices du rétablissement d’un Exécutif à deux (2) têtes pour assumer une transition sous un leadership politique uni et équilibré pouvant ramener l’ordre dans les institutions publiques et à travers toute la République. »
Le psychiatre insiste sur le fait que, selon lui, le Premier Ministre Ariel Henry doit faire le geste patriotique : démissionner pour faciliter la tâche et bloquer le robinet de sang, ajoutant que ‘‘ce dernier doit partir pour espérer un nouveau souffle pour Haïti.’’
Signé, dit-on par environ 300 organisations politiques et sociales, l’Accord du 21 décembre 2022, a été dénoncé de plus en plus par de nombreux signataires ayant fait défection.
Très peu de signataires demeurent fidèles et défendent encore ce document qui n’a pas été véritablement appliqué, soulignent ses détracteurs.
Les dénonciations de l’accord du 21 décembre et les appels à la démission d’Ariel Henry se sont intensifiés notamment au moment où séjourne en Haïti une délégation de la CARICOM, qui tente de pousser les protagonistes à signer un accord.
Des soutiens à l’accord du 21 décembre et fidèles au Dr. Ariel Henry critiquent vertement tous ceux qui réclament la démission du premier ministre de facto.
Ils font la corrélation entre la position des opposants au pouvoir en place à la recrudescence des actes de violence et criminels que connait le pays ces dernières semaines.
Le gouvernement en place qui a la charge de régler le problème, a déjà avoué son incapacité à y faire face. Il plus de 11 mois depuis qu’il a sollicité une intervention étrangère en Haïti, la communauté internationale n’a toujours pas satisfait cette demande.
Selon les Nations-Unies, 80% du territoire de la capitale haïtienne est sous contrôle des gangs armés qui opèrent impunément et chassent les populations de plusieurs quartiers de la région métropolitaine ; en plus des massacres, des vols, des viols et des incendies de maisons.