Port-au-Prince, jeudi 30 décembre 2021- Selon le réseau national de défense des droits humains (RNDDH), au cours de l’année judiciaire 2020-2021, seulement 213 cas ont été entendus en audiences criminelles avec et sans assistance de jury.
Pour toute l’année judiciaire, 226 personnes jugées en assises criminelles, souligne le RNDDH. pour toute l’année judiciaire
‘‘Jusqu’en septembre 2021, poursuit le RNDDH, 11250 personnes sont en prisons. 9236 parmi elles, représentant 82 % de la population carcérale haïtienne totale, sont en attente de jugement.’’
Sur le plan politique, le RNDDH note que le pays se retrouve dans une situation atypique depuis l’assassinat du président de facto Jovenel Moïse. Encore une fois, la communauté internationale tarde à se mettre du bon côté de la barrière c’est-à-dire, aux côtés des composantes de la société civile. Ceux qui dirigent le pays peinent de leur côté à démontrer dans quelles directions ils le conduisent.
La situation socioéconomique du pays continue de se dégrader, selon l’organisation qui précise qu’aucun effort n’a été consenti pour l’amélioration des conditions générales de vie de la population.
Le RNDDH relève que les prix des produits de première nécessité flambent, la pauvreté extrême, exacerbée par l’absence de politique visant à offrir une assistance sociale aux plus démunis, aggravation de la situation socioéconomique du pays avec les guerres sans fin, menées par les gangs qui jouissent de la protection des hommes au pouvoir.
Au cours de l’année 2021, au moins 15.000 personnes sont déportées vers Haïti des Etats-Unis, de la République dominicaine notamment, dans des conditions infrahumaines : Des femmes, des enfants, des femmes enceintes, des femmes qui venaient d’accoucher, soutient le RNDDH.