Cayes, vendredi 20 août 2021- Pres d’une semaine après le tremblement de terre du 14 août 2021, le plus grand défi que le gouvernement d’exception de Ariel Henry doit relever, c’est de fournir de la nourriture, des soins médicaux et un abri provisoire aux survivants.
Le gouvernement a annonce a plusieurs reprises l’envoi dans les départements du Sud, des Nippes et de la Grand-Anse des convois d’aide mais les sinistrés affirment que cela ne se fait pas assez rapidement. Certains soulignent même que l’assistance du gouvernement se fait discret, voire quasiment invisible.
Ce qui donne lieu a des situations de tension dans certaines zones où les survivants manquent cruellement d’eau, de nourriture et des soins de santé d’urgence.
De nombreuses familles continuent de dormir dans la rue parce que leurs maisons ont été complètement ou partiellement, affirment certains habitants interrogés dans la ville des Cayes (Sud).
Jeanine Clesca, 37 ans affirme avoir tout perdu dans l’effondrement de sa maison et qu’elle se retrouve depuis bientôt une semaine sans toit ni vêtement, ni de quoi nourrir ses trois enfants. Elle dit avoir le sentiment d’être oublié et laissée pour compte, sans aide ni protection.
‘‘La vie n’a plus de sens pour moi et je ne sais pas comment je vais élever seule mes trois enfants, après la disparition de mon mari dans l’effondrement de notre maison,’’ déclare-t-elle, les larmes aux yeux.
Cependant, l’aide est disponible dans le pays. Plusieurs participent aux efforts pour secourir les plus vulnérables survivants de la catastrophe.
Jacky Eliantus, étudiant finissant en droit, ce qu’il appelle l’incompétence et l’incapacité caractérisant le fonctionnement du gouvernement en place qui n’arrive pas, selon lui, à organiser et distribuer efficacement l’aide aux victimes.
Pour Eliantus, ‘‘l’action du gouvernement est particulièrement timide, insignifiante et n’aura véritablement aucun impact sérieux sur la population des départements frappés par le tremblement de terre.’’
Il estime que les organisations non-gouvernementales (ONG) paraissent mieux organises et leur action sur le terrain mieux coordonnée que les structures étatiques. ‘‘Nous sommes en plein chaos et personne ne travaille au redressement de la situation de milliers de familles livrées à elles-mêmes, sans secours ni protection,’’ soutient-il.
La situation semble se compliquer sur le plan sanitaire, malgré le déploiement de nombreux médecins qui apportent une assistance médicale aux survivants. Cependant, ces médecins travaillent dans des conditions exceptionnellement difficiles, souvent avec des moyens très limités.
Depuis dimanche, soit 24 heures après le séisme, les garde-côtes américains ont évacué plus de 200 personnes vivant dans des villages reculés et ont transporté 20 personnes grièvement blessées vers la capitale, Port-au-Prince pour être soignées.