La République dominicaine annonce la libération d’un diplomate kidnappé en Haïti

Wilson Joseph alias Lanmo 100 jou en cagoule blanche et l'Etat-major du gang 400 Mawozo entourés de leurs soldats...

Port-au-Prince, mercredi 4 mai 2022– Le ministre des Affaires étrangères de la République dominicaine a déclaré qu’un diplomate enlevé en Haïti fin avril a été libéré.

Mercredi, Roberto Alvarez a tweeté que Carlitin Guillen Tatis, conseiller à l’ambassade de son pays en Haïti, kidnappé en avril, avait été libéré “sain et sauf” après “quatre jours de séquestration”.

“Nous remercions tous ceux qui ont participé activement à sa libération”, a écrit Alvarez sans donner plus de détails.

L’incident s’est produit alors qu’Haïti a connu une recrudescence de la violence et des enlèvements alors que de puissants gangs se mobilisent pour plus de contrôle dans le pays au milieu d’un vide de pouvoir politique laissé à la suite de l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021.

Les combats entre gangs ont forcé certaines familles à fuir leurs maisons dans la région de la plaine du cul de sac au Nord de la capitale, a informé l’Agence de protection civile du pays accusant la dernière vague de violence d’une bagarre entre le gang Chen Mechan et le gang rival 400 Mawozo qui était impliqué dans l’enlèvement de 17 missionnaires américains et canadiens l’année dernière.

L’ambassadeur de la République dominicaine en Haïti, Faruk Miguel Castillo, avait précédemment déclaré que Guillen Tatis avait apparemment été enlevé dans la commune de la Croix-des-Bouquets, fief du gang 400 Mawozo.

Dimanche, l’ambassadeur a déclaré qu’il avait demandé au ministère haïtien des Affaires étrangères de mener une enquête sur les allées et venues de Guillen Tatis.

Julio Ernesto Florian, chef de l’armée de la République dominicaine, a également déclaré mardi aux médias locaux que l’armée utiliserait des drones et du personnel de renseignement pour trouver des informations sur le diplomate enlevé.

L’annonce de la libération est intervenue quelques heures seulement après que la police nationale d’Haïti a annoncé qu’un chef de 400 Mawozo, Germine Joly ‘’Yonyon’’, ait été extradé vers les États-Unis “à la suite d’une demande d’assistance judiciaire émise par les États-Unis”.

Yonyon, qui avait déjà été emprisonné en Haïti avant l’enlèvement des 17 missionnaires en 2021, fait face à des chefs d’accusations aux États-Unis concernant le trafic d’armes et la “rançon de citoyens américains”, selon le communiqué.