Par Jean Eddy Bien-Aimé,
Port-au-Prince, 30 juin 2020- Des organisations de base accentuent la pression sur les neuf (9) membres du Conseil Électoral Provisoire (CEP)pour qu’ils démissionnent de leur poste.
Des jeunes regroupés au sein de INIBAZ, Blok Opozisyon Demokratik (BOD) Platfom Jalouzi etc, ont organisé ce mardi 30 juin un sit-in devant les locaux du RNDDH en vue d’exiger que le secteur des droits humains rappelle son représentant au CEP, Simon St-Hubert.
Ils estiment que M. St-Hubert ne fait pas honneur ni au pays ni au secteur des droits humains qui l’avait désigné au CEP. Les manifestants ont accusé M. St-Hubert de trahir le peuple haïtien et de s’être livré à la “corruption.”
Les jeunes protestataires exhorte le secteur des droits humains à assumer sa responsabilité historique en ce moment crucial . “S’ils ne sont pas complices, ils doivent le prouver, ont-ils scandé à l’endroit de Pierre Esperance directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains qui était venu les accueillir.”
M. Espérance qui affirme reconnaître aux jeunes le droit de manifester contre le CEP, a laissé entendre que le secteur des droits humains ne se résume pas au RNDDH.
“Le secteur des droits humains est composé d’un ensemble d’organisations qui avaient décidé par consensus pour désigner un représentant au CEP, a-t-il fait savoir.”
Pour sa part, Ensemble Contre l’Impunité (ECC), une plateforme de plusieurs organisations de la société civile, a sommé mardi les membres du CEP pour qu’ils démissionnent le plus vite que possible.
Selon un porte-parole de l’ECC, Léonard Réginald les conseillers électoraux n’ont aucune raison d’être encore en place pour continuer à percevoir leur salaire et à jouir de toutes sortes de privilèges indûment.
“Après trois ans sans rien faire, il est temps qu’ils partent, a déclaré M. Léonard qui indique avoir écrit à la Cour des Comptes pour qu’elle réalise un audit sur la gestion des membres du CEP.”
L’ancien sénateur de l’Ouest, Steven Benoit a appelé lundi les conseillers électoraux à se retirer puisqu’ils n’ont rien à faire alors qu’ils continuent de percevoir leur salaire sans fournir aucun service à la population.
Selon lui, le comportement des membres du CEP pose un problème moral et éthique.