La présidence n’a aucune implication dans l’armement et la prolifération des bandes criminelles dans le pays, selon Patrick Crispin

Patrick Crispin, conseiller du président Jovenel Moïse

Port-au-Prince, 11 juillet 2020- Un conseiller du président Jovenel Moïse, Patrick Crispin condamne, au nom de la Présidence, la parade organisée le mardi 7 juillet dernier en plein jour et au cœur de la capitale haïtienne par de présumés chefs de gangs armés réunis au sein d’une coalition dénommée ‘’G-9 en famille et alliés’’.

Selon M. Crispin, la Présidence n’a aucune implication directe ou indirecte dans l’armement et la prolifération des gangs armés qui opèrent à travers le pays. Il soutient que le pouvoir n’entretien aucune relation avec les bandes criminelles qui rependant la violence et font couler le sang des haïtiens.

Patrick Crispin qui présente le président Jovenel Moïse comme un non violent, rejette toute association du pouvoir en place avec les bandes criminelles qui endeuillent la population haïtienne. Il informe que des instructions formelles ont été passées au chef du gouvernement afin que toutes les dispositions soient prises pour que la justice et la police jouent leur rôle convenablement dans le cadre de cette affaire.

Dénonçant la passivité de la police, M. Crispin estime que l’image de bandits lourdement armés qui défilent impunément en plein cœur de la capitale, paralysant du même coup les activités au centre-ville n’est pas bien pour le pays. ‘’Ca ne fait pas honneur aux haïtiens et personne ne peut en être fier, déclare-t-il.’’

Jouant à l’équilibriste, Patrick Crispin dit déplorer que trop souvent, l’on impute la responsabilité de la gangstérisation du pays au pouvoir politique, à l’opposition ou à la ‘’mafia économique.’’

‘’Dans un cas comme dans un autre, la justice doit sévir pour mettre hors d’état de nuire tous les hors la loi qui pourrissent la vie de la société, précise-t-il.’’

Des organismes de défense des droits humains dont la FJKL et le RNDDH, à travers divers rapports sur des massacres commis notamment dans la région métropolitaines, ont établi les liens étroits qui existeraient entre le pouvoir en place et les gangs armés qui agissent impunément sous le regard passif et complaisant des autorités.