“La police haïtienne renforce sa riposte contre les groupes terroristes”…

Lionel Laarre, porte-parole de la PNH..

PORT-AU-PRINCE, jeudi 13 mars 2035-

Les groupes terroristes réunis sous la bannière de “Viv Ansanm” continuent d’étendre leur contrôle sur la capitale, où ils dominent désormais environ 85 % du territoire. Face à cette situation alarmante, la police nationale a annoncé un renforcement de ses opérations pour tenter de freiner leur avancée.

Cette semaine, une nouvelle vague de violences a frappé Port-au-Prince, poussant des dizaines de familles à fuir leur domicile. Mardi soir, la coalition de gangs Viv Ansanm a attaqué le quartier de Carrefour-Feuilles, piégeant un groupe de prêtres dans une église. Par ailleurs, des tirs nourris à proximité de l’hôtel Oloffson ont contraint les autorités à évacuer en urgence des élèves d’une école voisine.

Lors d’une conférence de presse mercredi, Lionel Lazarre, porte-parole adjoint de la police nationale, a affirmé que les forces de l’ordre mettaient en place de nouvelles stratégies pour stopper l’expansion des gangs. « Ils tentent de s’emparer de nouveaux territoires, mais la police est là pour les en empêcher », a-t-il assuré, sans révéler de détails pour des raisons de sécurité.

Dans le cadre de cette lutte, les forces de l’ordre ont récemment intercepté un minibus à Mirebalais, au nord-est de Port-au-Prince, transportant 10 000 munitions, des armes et de la drogue. Deux des quatre trafiquants présumés ont été lynchés par une foule en colère, tandis que les deux autres ont réussi à s’échapper.

La montée en puissance des gangs a des conséquences dramatiques pour la population. William O’Neill, expert des Nations unies en droits humains, a récemment alerté sur l’intensification de la violence, qui dépasse désormais les limites de la capitale.

« Ces groupes armés terrorisent les civils : ils tuent, violent, incendient des habitations, des écoles, des hôpitaux et des lieux de culte », a-t-il dénoncé. Selon lui, plus d’un million de personnes ont été déplacées et se retrouvent livrées à la faim et à l’insécurité dans des camps de fortune.

Face à l’ampleur de la crise, il a exhorté les autorités à renforcer les effectifs de la police nationale, qui ne compte que 9 000 à 10 000 agents pour 11 millions d’habitants – un chiffre largement inférieur aux 50 000 policiers de la République dominicaine voisine.

Il a également plaidé pour un déploiement renforcé de la force multinationale dirigée par le Kenya, qui compte actuellement 1 000 hommes. Selon lui, une force de 2 500 agents bien équipés pourrait jouer un rôle clé dans la lutte contre les gangs.