Port-au-Prince, 21 septembre 2021 –(RHInews)– Au moins dix (10) jeunes artistes ont été tués par balles dans la soirée du 21 septembre 2021 par des policiers en uniforme, à la rue Nord Alexis (Zone Ravine Pintade), a-t-on constaté sur place.
Selon des témoins, ce carnage a eu lieu au moment où des artistes en herbe de la tendance Rap Créole tournaient une vidéo avec de armes factices.
Une patrouille est arrivée sur lieux, tirant à bout portant sur tout ce qui bougeait.
Plusieurs cadavres ont été emportés par une ambulance requise sur les lieux par la patrouille policière, après constat d’un juge de paix.
Ce mercredi 22 septembre 2021, la panique était à son comble à la rue Nord Alexis où les forfaits ont été perpétrés.
Plusieurs habitants ont démenti la version policière selon laquelle les victimes étaient membres d’un gang actif.
En réaction, la porte-parole de la police Marie-Michèle Verrier a tenté de blanchir la police, dans ces événements sanglants.
Selon l’Inspectrice divisionnaire, une patrouille policière qui se trouvait à Lalue a été alertée sur une situation dangereuse qui prévalait à la Ravine Pintade où des hommes armés ont été remarqués.
Elle a fait état de détonations qui auraient été entendues. Une information démentie par les riverains qui ont accusé la police de massacrer des jeunes essayaient de mettre en valeur leurs talents.
Mme Verrier a annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les circonstances dans lesquelles ces jeunes ont été froidement abattus.
Les habitants ont érigé de barricades et empêché toute circulation automobile, en signe de protestations après cet incident meurtrier.
Le 28 mai 1999, la police avait massacré des jeunes dans des conditions presque similaires à celles du carnage du 21 septembre à Ravine Pintade.
Au moins onze (11) jeunes ont été tués à la rue Ridoré par un contingent de la police nationale haïtienne qui poursuivait des bandits.
Ce contingent avait sa tête Coles Rameau, à l’époque, Commissaire de police de Port-au-Prince et Lucien Fabien, Inspecteur de police.
Jugés et reconnus coupables des faits qui leur avait été reprochés, ils ont été condamnés et renvoyés de l’institution policière.