Port-au-Prince, 7 septembre 2020- Port-au-Prince a connu ce lundi une folle journée marquée notamment par une cascade de manifestations ponctuées d’incidents violents.
D’abord des policiers syndiqués du SPNH-17, ont tenu, non sans difficulté, une marche pour dénoncer des actes arbitraires dont des policiers sont victimes de la part du haut-commandement de la police nationale et des autorités politiques.
La manifestation visait à dénoncer entre autres la décision de l’Inspection générale de révoquer le porte-parole du Syndicat de la Police nationale d’Haïti (SPNH-17), Abelson Gros-Nègre, décision jugée illégale et arbitraire.
Par leur mouvement les policiers entendaient exiger aussi la libération du policier Jean Pascal Alexandre, membre fondateur du SPNH-17, écroué depuis le 8 mai dernier de manière illégale, selon les protestataires qui appellent à l’arrêt des persécutions entreprises contre les policiers et toutes sortes de manœuvres visant le démantèlement de leur syndicat.
La manifestation des policiers a été aussi l’occasion de dénoncer le phénomène de l’insécurité qui endeuille les familles haïtiennes.
Les policiers protestataires ont été rejoint par des membres de la population et des militants politiques qui avaient érigé des barricades de pneus enflammés en plusieurs endroits sur le parcours de la manifestation.
Cette manifestation qui a démarré au Carrefour de l’Aéroport devrait se terminer à la place de la constitution au Champ-de-Mars où les organisateurs devraient délivrer un message à l’endroit du haut-commandement de la PNH et des autorité politique.
Cependant, tout ne s’est pas passé comme prévu. La marche des policiers syndiqués a été sévèrement réprimé par d’autres policiers, a coup de gaz lacrymogène. Ces policiers devraient assurer la sécurité de leurs frères d’armes, ont fait aussi l’usage de leurs armes à feu. Des échanges de feu ont eu lieu entre les deux groupes, policiers protestataires et les patrouilles qui encadraient la marche.
Des jets de pierre ont et lancés également.
La manifestation des policiers syndiqués a pris fin prématurément à Lalue, a constaté, un reporteur de RHINEWS.
Cette situation a donné lieu à une vive tension au niveau du centre de Port-au-Prince. Des tirs nourris étaient entendus dans le secteur.