La POHDH refuse une invitation du Conseil Présidentiel de Transition en raisons d’anomalies administratives…

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PORT-AU-PRINCE, mardi août 2024 – Dans un contexte marqué par des tensions politiques et des incertitudes administratives, la Plateforme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH) a exprimé son incapacité à répondre positivement à une invitation du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Cette invitation, reçue par courriel le 5 août 2024, visait à inclure la POHDH dans une réunion d’échange prévue le lendemain à la Villa d’Accueil. Cependant, des questions d’ordre administratif et des préoccupations concernant les prérogatives du Conseiller-Président ont conduit à cette réponse négative de la POHDH.

La POHDH, qui regroupe diverses organisations de défense des droits humains, dont le CRESFED, la JILAP, le GAJ, l’ICKL, le PAJ, le RNDDH, et le SKL, a été désignée par une correspondance du Secrétariat Général de la Présidence le 8 juillet 2024 pour collaborer avec l’Observatoire Citoyen pour l’Honnêteté et l’Intégrité (OCNH) dans le cadre de la sélection d’un représentant des droits humains au Conseil Électoral Provisoire (CEP).

Dans sa réponse, la POHDH a exprimé son étonnement face à l’initiative du Conseiller-Président d’agir en tant qu’observateur habilité à engager de telles démarches au nom du CPT. Elle s’interroge : “S’agirait-il d’une anomalie administrative ?”. Cette question soulève des préoccupations quant à la légitimité et à la conformité des actions entreprises par le Conseiller-Président.

Bien que la POHDH ne puisse répondre favorablement à l’invitation, elle réaffirme son engagement à travailler conjointement avec l’OCNH pour informer le CPT sur l’avancement du processus de sélection. La plateforme demeure ouverte à d’autres formes de collaboration qui respectent le cadre de son mandat initial, à savoir celui de coordonner le processus avec l’OCNH.

La POHDH conclut sa correspondance en adressant ses “salutations patriotiques” au Conseiller-Président, tout en rappelant la nécessité d’une transparence et d’une rigueur administrative dans les relations entre les organisations de la société civile et les instances de transition politique.

Cette situation illustre les défis auxquels sont confrontées les organisations de la société civile en Haïti, alors qu’elles naviguent dans un paysage politique complexe. La capacité des organisations telles que la POHDH à opérer efficacement dépend non seulement de leur engagement envers leurs mandats, mais aussi de la clarté des rôles et des responsabilités au sein des structures gouvernementales de transition.