Port-au-Prince, 25 mars 2021- La préoccupation de la Plateforme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH) ‘’s’est aggravée, notamment avec le drame du 12 mars 2021 à village de Dieu où 5 policiers ont été humiliés et assassinés par des bandits jouissant de la plus grande impunité et engendre encore une cascade de violation de droits humains.’’
Soulignant que le gouvernement de facto en place est le principal responsable de la tragédie du 12 mars 2021, la POHDH a encouragé les familles des policiers victimes de cette opération criminelle à porter plaintes contre le pouvoir de facto, par devant les instances nationales et internationales de droits humains.
la POHDH a recommandé également la formation d’une commission d’enquête indépendante composée des Organisations de la Société Civile et d’Institutions Indépendantes de l’Etat telles que : La Fédération des Barreaux, les Associations des Magistrats, de la CE-JILAP, des Organisations de Femmes reconnues, des représentants des parents victimes, de l’Office de la Protection du Citoyen pour déterminer les responsabilités sur les évènements du 12 mars 2021
L’organisme de défense des droits humains a noté également que, ‘’quelques jours après a décidé de publier un décret inconstitutionnel fusionnant deux institutions de nature et de mission différentes sous prétexte de rétablir l’ordre dans certains quartiers rouges à l’exception des quartiers rouges contrôlés par les gangs du G9, réputés proche du pouvoir.’’
Dans le même temps, la POHFH a dénoncé les actes de représailles et de persécution politiques entrepris par la direction générale de la police nationale a l’encontre des policiers syndiqués. Elle souligne que la création du SPNH-17 a marqué une avancée démocratique face à un ‘’régime fasciste’’ qui veut instrumentaliser et polariser la PNH.
Pour la POHDH, les avis de recherche émis à l’encontre de plusieurs policiers dont Jean Elder Lundi relèvent de la persécution politique et sont susceptibles de fragiliser davantage l’institution policière.
La POHDH a dénoncé et condamné sans réserve les violences avec lesquelles les policiers se réclamant du groupe fantôme 509 expriment leurs revendications.
La POHDH a dit déplorer les scènes d’affrontements entre des policiers. ‘’Ces agissements contraires aux valeurs démocratiques sont de nature à ternir l’image de l’institution Policière, qui traverse un moment difficile et inquiétant, écrit ce regroupement d’organisation des droits de l’homme.’’
La POHDH a recommandé aux responsables de se référer à la loi organique de l’institution notamment en ce qui a trait à la fonction de l’Inspection Générale de la PNH, instance motrice de la PNH en matière de contrôle administratif et disciplinaire.
La POHDH a rappelé que l’article 38 de cette loi stipule : ‘’L’inspection est un Service de Conseil, de Contrôle et d’enquête à la disposition du Directeur Général de la Police Nationale et du Ministre de la Justice. . .’’