La POHDH dénonce l’opération orchestrée par l’OCNH et le CPT dans le processus de désignation du représentant du secteur des droits humains au CEP…

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PORT-AU-PRINCE, jeudi 12 septembre 2024– Dans un communiqué daté du 12 septembre 2024, la Plateforme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH) a contesté fermement l’opération menée par l’Organisation Citoyenne pour une Nouvelle Haïti (OCNH) le 26 août 2024, qualifiant cette action de “farce”. Cette opération a conduit à la désignation de M. Gédéon Jean en tant que représentant du secteur des droits humains au sein du Conseil Électoral Provisoire (CEP). La POHDH souligne que cette désignation a été effectuée de manière unilatérale, en violation des principes de transparence, de participation et d’impartialité.

La POHDH a rappelé qu’elle avait, à plusieurs reprises, attiré l’attention du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) sur les irrégularités entourant le processus, notamment les critères d’éligibilité des organisations participantes, la gestion des données et les modalités du scrutin. En dépit de ces préoccupations, aucune mesure corrective n’a été prise par le CPT, conduisant la POHDH à se retirer du processus le 23 août 2024.

Le communiqué critique également l’influence de Frinel Joseph, conseiller président et observateur au sein du CPT, allié de Gédéon Jean, qu’il accuse d’avoir exercé un contrôle sur le processus. Selon la POHDH, “ces préoccupations n’ont jamais été prises au sérieux par le CPT”, et cela a contribué à “vicié le processus à la base”. La POHDH dénonce par ailleurs les déclarations de Frinel Joseph, qui a affirmé que la POHDH n’avait proposé aucune autre alternative de candidat.

La POHDH estime que le CPT, en confiant la question des élections à Frinel Joseph, a commis une erreur grave. Selon elle, son statut d’observateur et son comportement passé dans les élections de 2016 sont discutables. Elle condamne également la décision du président du CPT, Edgard Leblanc Fils, de soumettre au Conseil des ministres, sans consultation préalable, la nomination des membres du CEP, le 1er septembre 2024.

Le communiqué conclut en réaffirmant l’engagement de la POHDH envers les principes démocratiques et en mettant en garde contre la poursuite de ce processus non conforme. Pour la POHDH, cette situation représente un “déni de la démocratie” et constitue une menace à l’intégrité du secteur des droits humains en Haïti.