La POHDH appelle l’IBESR à la protection des enfants déplacés en Haïti…

photo: Nations-Unies/ Enfants en train de manger...

Port-au-Prince, lundi 2septembre 2024 – La Plateforme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH) a adressé une lettre ouverte à  Arielle Villedrouin, Directrice de l’Institut du Bien-Être Social et de Recherches (IBESR), exprimant ses profondes préoccupations quant aux conditions de vie des enfants dans les camps de déplacés en Haïti.

Dans cette lettre, la POHDH décrit les camps comme des lieux où “les espaces sont insalubres et dégagent des odeurs nauséabondes,” avec des “tas d’immondices accumulés” autour des abris, créant une situation sanitaire “catastrophique.” Les enfants, souligne la POHDH, sont particulièrement affectés, n’ayant souvent “pas accès à un plat par jour,” et étant exposés à “toutes sortes de maladies contagieuses.”

La lettre rapporte également que beaucoup d’enfants sont “traumatisés par les exactions” qu’ils ont subies ou dont ils ont été témoins, y compris des actes de violence extrême tels que l’incendie de leurs maisons, le viol de proches, ou l’assassinat de membres de leur famille.

Depuis janvier 2024, la POHDH note une “augmentation considérable du nombre d’enfants des rues,” qui sont souvent recrutés par des gangs armés, exposés à la “déscolarisation, la délinquance juvénile, la consommation de drogue, et la prostitution.”

Face à cette situation alarmante, la POHDH appelle l’IBESR à intervenir d’urgence pour évaluer la situation dans les camps, recenser les enfants, et “mettre en place des mesures pour garantir les droits fondamentaux des enfants,” tels que le droit à la sécurité, à la santé, à l’éducation, et à l’alimentation.

La POHDH rappelle à l’IBESR que sa mission, selon la loi organique de novembre 1983, est d’assurer le bien-être des enfants en Haïti. En conséquence, elle exhorte l’institution à agir immédiatement pour protéger ces enfants et améliorer leurs conditions de vie.