La Plateforme politique Résistance Démocratique somme Ariel Henry de quitter la primature immédiatement…

Dr. Ariel Henry, Premier Ministre de facto...

PORT-AU-PRINCE, mercredi 21 février 2024– La Plateforme politique Résistance Démocratique (RED), constituée d’une coalition de partis politiques et de mouvements sociopolitiques, adresse une sommation formelle au Premier Ministre de facto, Ariel Henry, concernant sa présence jugée illégale à la Primature, propriété de l’État haïtien. Cette sommation, initiée par RDE, agit au nom de la République et au bénéfice du peuple haïtien, les initiateurs de cette démarche.

La sommation fait référence à l’article 149 de la Constitution haïtienne, stipulant les modalités de transition du pouvoir exécutif en cas de vacance de la Présidence de la République. Selon la plateforme RED, l’ancien Premier ministre de facto, en maintenant son pouvoir au-delà des délais constitutionnels, a délibérément violé cette disposition constitutionnelle en usant de subterfuges.

L’exposé de la sommation fait référence deux accords politiques conclus par Ariel Henry pour légitimer sa position, le premier datant de septembre 2021 et le second de décembre 2022. « Ces accords, dépourvus d’une date d’expiration explicite dans le premier cas, ont été utilisés pour prolonger indûment le mandat de l’ancien Premier ministre de facto. Seul le deuxième accord, avec une date d’expiration fixée au 7 février 2024, a marqué la fin de son mandat exceptionnel », selon la plateforme RED

La sommation souligne le devoir de chaque individu, dans le cadre de ses attributions constitutionnelles, de préserver la nature républicaine et démocratique de l’État haïtien.’’ Malgré les appels répétés du peuple haïtien, exprimés lors des événements des 5, 6 et 7 février derniers, l’ex-Premier ministre Ariel Henry a persisté dans son refus de quitter le pouvoir, démontrant ainsi sa totale indifférence à la volonté du peuple’’, lit-on dans le document.

La sommation met en garde Ariel Henry contre les conséquences légales de son refus d’obtempérer à la demande du peuple haïtien et des institutions constitutionnelles. « Si aucune action n’est entreprise dans le délai imparti, des mesures coercitives seront prises pour assurer son départ de la Primature », prévient-elle.