Port-au-Prince, 16 juin 2020- Les juges de différents paliers du système judiciaire haïtien et de toutes les juridictions du pays entament leur deuxième semaine de grève générale illimitée pour faire pression sur l’exécutif en vue d’accorder un meilleur traitement au pouvoir judiciaire.
Depuis le déclenchement de cette grève très suivie jusque-là, selon les initiateurs, aucune affaire n’a été entendue dans les tribunaux dont le fonctionnement est complètement paralysé.
Le président de l’ANAMAH, Jean Wilner Morin affirme que la grève se poursuivra jusqu’à satisfaction pleine et entière de l’ensemble des revendications des magistrats.
Les magistrats grévistes réclament notamment de meilleures conditions de travail dont du matériel adapté et approprié à cette période pandémique, le renouvellement sans délai des mandats des juges des tribunaux de première instance et de ceux des Cours d’Appel, le transfert des compétences du personnel judiciaire au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSP), le transfert du budget d’investissement du pouvoir judiciaire au CSPJ, le paiement des arrières de salaire des magistrats des parquets et de meilleurs traitements pour faire face à l’inflation.
Dans un communiqué conjoint signé par l’Association Professionnelle des Magistrats (APM), le Réseau National des Magistrats Haïtiens (RENAMAH), l’Association des Juges de Paix Haïtiens (AJUPHA) et l’Association Nationale des Magistrats Haïtiens (ANAMAH), les magistrats ont renouvelé leur volonté à lutter pour le renforcement de la justice et l’Etat de droit dans le pays.
De nombreux juges font souvent l’objet de sévères critiques pour mauvais comportement dans la gestion de certains dossiers judiciaires.