KINGSTON, mardi 10 septembre 2024-Le Premier ministre jamaïcain, Andrew Holness, a annoncé ce mardi que son gouvernement allait déployer un contingent initial de 24 militaires et policiers en Haïti pour soutenir une mission internationale de sécurité visant à aider le pays à lutter contre les puissants gangs qui y sévissent.
Cette première équipe sera déployée dès jeudi en Haïti et aura pour mission de préparer la structure de commandement en vue des futurs déploiements. En mars dernier, la Jamaïque avait formellement promis d’envoyer 200 membres du personnel pour cette mission soutenue par les Nations Unies. Cependant, le déploiement de cette force de sécurité a pris du retard et son mandat initial expirera dans moins d’un mois, à moins qu’il ne soit renouvelé.
La mission en Haïti est dirigée par le Kenya, qui a jusqu’à présent déployé 400 policiers, sur un total de 1 000 promis. En plus du soutien kenyan, des pays comme le Bénin, la Jamaïque, les Bahamas et le Belize se sont engagés à envoyer au moins 2 900 soldats pour renforcer cette initiative de sécurité. D’autres nations ont également fait des promesses de participation, bien que les chiffres précis n’aient pas encore été communiqués.
Antonette Wemyss-Gorman, une haute responsable de la défense jamaïcaine, a informé la presse que le déploiement jamaïcain sera placé sous la direction de l’officier militaire senior Kevron Henry, qui agira en tant que commandant adjoint du Kenya, sous les ordres de Godfrey Otunge.
« Ceci n’est qu’un début pour ce que nous avons l’intention de réaliser », a déclaré Andrew Holness. « Nous voulons une opération réussie. Il ne doit pas y avoir de failles dans cette mission en raison d’un manque de planification. »
Le déploiement a toutefois rencontré des obstacles, notamment des retards dans le versement des salaires et la fourniture d’équipements essentiels.
Haïti avait initialement demandé la mise en place de cette force en 2022, alors que des gangs armés ont pris le contrôle d’une grande partie de la capitale, Port-au-Prince, et se sont étendus aux zones avoisinantes. Cette violence a déclenché une crise humanitaire majeure, marquée par des déplacements massifs de population, des violences sexuelles, le recrutement d’enfants soldats et une faim généralisée.
Ce week-end, le Belize a également annoncé qu’il enverrait deux officiers supérieurs en Jamaïque pour participer à la mission haïtienne.
Références : Reuters