« La grève judiciaire illimitée est une forme de criminalité », Cabinet Mutation…

Des détenus mal nourris/ image d’archives….

OUANAMINTHE, lundi 8 mai 2023– Le cabinet Mutation basé à Ouanaminthe (Nord-Est) estime legime que les Greffiers, Huissiers et Commissaires du Gouvernement entrent en grève pour revendiquer de meilleures conditions dans l’exercice de leur fonction.

Cependant, ce cabinet d’avocats souligne que l’’a stratégie utilisée par ces derniers est judicieusement remise en question.’’

Selon les avocats du cabinet Mutation, ‘‘les grévistes risquent d’être coupables des culpabilités qu’ils dénoncent, ajoutant que leur grève devient pro-criminelle.’’

Ils affirment que le bilan des grèves est trop désastreux, précisant qu’il est inconcevable qu’une grève ait duré plus de cinq (5) ans, avec des arrêts par épisode. Sur 1 000 détenus, 800 ne sont pas jugés parce que les Huissiers, Greffiers, Commissaires du Gouvernement sont perpétuellement en grève, soutiennent-ils.

‘‘Le plus révoltant dans toute cette invraisemblance, selon eux, c’est que les grévistes restent chez eux, reçoivent mensuellement leur rémunération pendant 5 ans.’’

Ils précisent que ‘‘des grévistes ont quitté le pays, d’autres ne sont pas entrés dans les locaux d’un tribunal depuis un an. Certains s’adonnent à d’autres activités professionnelles lucratives à plein temps. Tout tourne au rythme du chaos. Mêmes les urgences sont foulées au pied. Les actes assujettis à un délai fatal, la liberté individuelle, les référés, tout est soumis à l’arbitraire d’un gréviste pendant une éternité.’’

Les avocats estiment qu’il est illogique d’exiger, au nom de la loi, de meilleures conditions sociales en violant des exigences légales, déplorant que les Huissiers, Greffiers et les Commissaires du Gouvernement refusent de produire leurs rapports d’activité.

Selon eux, les intérêts personnels des grévistes ne devraient pas primer sur les intérêts collectifs.

‘‘Les grèves ne profitent à personne, déclarent-ils, mais elles renforcent le chaos qui semble l’ultime but secret poursuivi pendant les cinq dernières années. Les droits et libertés fondamentaux les plus élémentaires des détenus (le droit de respirer, de manger, de dormir) sont violés de manière plus cruelle et cynique qu’un crime de droit commun.’’