Par Jean Eddy Bien-Aimé
Port-au-Prince, 1e juillet 2020- La GFENH (Génération Femme Emancipée pour une Nouvelle Haïti) exige l’ouverture d’une enquête sur le double meurtre de Sébastien Petit et Nancy Dorléan, deux jeunes danseurs assassinés sauvagement la semaine dernière dont les corps brûlés ont été retrouvés à Tabarre.
La coordonnatrice adjointe de cette organisation Nancy Ironsi Davoust souhaite que les autorités prennent toutes les dispositions en vue de retrouver les auteurs de ce crime qui endeuille les familles haïtiennes.
Elle se déclare profondément préoccupée par la dégradation de la situation sécuritaire du pays marquée par une montée spectaculaire de la criminalité. Mme Davoust précise que dans une société où la justice ne joue pas son rôle et que les criminels sont libres d’agir, on risque de finir dans le chaos et l’anarchie.
Selon Nancy Ironsi Davoust, aussi longtemps que les criminels continuent de jouir de l’impunité et que la société haïtienne ne réagit pas de manière énergique, les malfrats se croiront toujours au-dessus de la loi et intouchables.
Elle estime urgent que les autorités agissent sur d’autres facteurs qui facilitent l’action des criminels tels que le black-out et la faible couverture policière du pays.
Nancy Dorléans, 25 ans et Sébastien Petit, 20 ans s’étaient rendus à une repetition dans le cadre d’ un concert de l’artiste Misty Jean prévu pour le 2 juillet. Après la séance de répétition, ils ne sont jamais revenus à la maison.
Plusieurs jours après leur disparition, les corps calcinés ont été retrouvés dans la commune de Tabarre.
Le commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de la Croix-des-Bouquets, Me Maxime Augustin avait informé lundi que des poursuites judiciaires pourraient être engagées contre tous ceux qui étaient avec les deux jeunes danseurs.
Des invitations allaient être lancées à tous ceux et celles qui étaient avec Sébastien Petit et Nancy Dorléan le jour de leur disparition, avait-il averti.