Port-au-Prince, samedi 10 juillet 2021- La Fondasyon Je Klere qualifie de révoltant l’assassinat de Jovenel Moïse survenu dans la nuit du 6 au 7 juillet, en sa résidence à Pèlerin 5.
Selon la Fondasyon Je Klere (FJKL), ‘’ce crime commis avec une facilité révoltante sur la personne d’une personnalité bien protégée, sans que les agents affectés à tous les périmètres de sa sécurité ne réagissent, est préoccupant et soulève beaucoup d’interrogations.’’
Dans un communiqué, la FJKL dit souhaiter que, par la coopération, la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) bénéficie du support technique d’investigateurs externes expérimentés pour permettre à la justice haïtienne de faire toute la lumière sur ce crime horrible.
La FJKL est d’autant plus troublée par cet assassinat que les agents chargés d’assurer la sécurité de l’ancien président ont choisi de coopérer avec les assassins et se demande qui a intérêt à commettre un tel crime.
‘’ ? Pourquoi la planification de ce coup a-t-elle échappée aux services d’intelligence du pays ? Qui a financé cette opération ? Dans quel but, s’interroge la FJKL, souhaitant qu’un procès juste et équitable devra permettre au peuple haïtien de connaitre la vérité sur ce qui s’est réellement passé et de punir les auteurs, coauteurs, commanditaires et complices de ce crime crapuleux.’’
L’organisation de défense des droits humains dit noter que la succession de Jovenel Moïse est ouverte à un moment où l’Etat est décapité : ‘’Pas d’Assemblée nationale, pas de Premier Ministre légitime, pas de gouvernement, pas de Président de la Cour de Cassation,’’ soutient-elle.
La FJKL dénonce le comportement de certains acteurs nationaux et internationaux qui veulent précipiter les choses au risque d’amplifier la crise par des solutions cosmétiques, rappelant que ceci a été fait avec l’amendement précipité de la constitution de 1987 et les élections contestées qui ont porté Jovenel Moïse au pouvoir.
L’organisation dit encourager la recherche d’un consensus minimal avec les forces politiques, sociales et religieuses du pays pour la mise en place d’un pouvoir de transition qui inspire confiance, capable d’entamer la tache de la modernisation de l’État, du renforcement des forces de sécurité et d’organiser des élections générales correctes et propres dans un délai de dix-huit à vingt-quatre (24) mois.
‘’L’organisation d’élections hâtives dans un pays en crise de décomposition générale n’est pas la voie royale pour arriver à la démocratie,’’ écrit la FJKL.