Port-au-Prince, 22 mars 2021- Dénonçant son comportement hors la loi, la FJKL dit noter que le discours et les agissements de Fantom 509 rejettent les droits de l’homme, la démocratie, la séparation des pouvoirs, l’Etat de droit, le respect de la discipline et de la hiérarchie au sein de la PNH, le droit à la propriété privée et le respect de la dignité humaine.
La FJKL reproche les policiers fantômes d’avoir fait régner le chaos dans la région métropolitaine les 17 et 18 mars 2021.
Elle souligne que le 17 mars 2021, ‘’le groupe ‘’fantom 509’’ ont particulièrement vandalisé et pillé sans aucune forme de résistance le commissariat de Police de Delmas emportant au passage tout ce qu’ils pouvaient tels que portes, fenêtres, appareils de télévision et de radio, réfrigérateur, motocyclettes.’’
‘’Ils ont brisé les cadenas des cellules et procédé à la libération de force de quatre (4) policiers placés en isolement par l’Inspection Générale de la Police (IGPNH) et menacé d’exécuter froidement les autres détenus s’ils s’avisaient de quitter leur cellule, selon l’organisme des droits humains.’’
La FJKL note également que le même jour, la UNIVERSAL MOTORS a été pillé et incendié, et ses employés menacés. ‘’La maison AUTOPLAZA située également sur la route de l’aéroport et appartenant comme Universal Motors au Groupe Boulos a été également attaqué. Cette attaque aurait été contrecarrée par le gang de Simon Pelé et aurait fait plusieurs morts, souligne la FJKL.’’
Cependant, le propriétaire de l’entreprise, Reginald Boulos a fait état d’une attaque ciblée contre lui et ses biens, dirigée par des membres gangs armés proches du pouvoir en place. Il a fait savoir vendredi dernier que ce qui s’est passé à Universal Motors n’avait rien avoir avec un acte de dechoukage de ceux qui manifestaient dans la zone.
Selon l’organisation, ‘’Le jeudi 18 mars 2021, le groupe Fantom 509 était encore dans les rues avec les mêmes pratiques : saisies des clefs de véhicules de citoyens paisibles circulant dans les rues, tirs d’armes automatiques, incendie. A la Croix-des-Bouquets, ils ont libéré de force le policier Nozier Laguerre.’’
L’ensemble de ces faits porte la FJKL à constater que le discours de Fantom 509 est une variante du discours du parti au pouvoir qui prône le règne “du banditisme légal” ; Que ce groupe défend donc les idéaux du pouvoir en place.
Du point de vue de la FJKL, le discours et les agissements de Fantom 509 n’ont guère été observés en Haïti même au moment où les forces Armées d’Haïti multipliaient les coups d’Etat ; Qu’il faut remonter à l’Haïti d’avant 1915 pour trouver trace de tels agissements effrayants de groupes armés en Haïti.
La FJKL relève qu’une frange non négligeable de la PNH adhère au discours et aux méthodes d’action de Fantom 509 comme en témoigne la passivité observée des policiers en poste quand Fantom 509 sème le ‘’désordre et l’anarchie.’’
Se demandant si la Police nationale d’Haïti serait traversée par un courant fasciste, la FJKL invite les défenseurs des Droits de l’Homme, de la liberté, de l’Etat de droit, des valeurs d’une société juste et prospère à réfléchir sur cette question et à ne pas fuir le débat avant qu’il ne soit trop tard.